Après l’attaque survenue sur le parvis de la gare Saint-Charles, le 1er octobre 2017, faisant deux victimes, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a invité à se réunir tous les responsables religieux de la cité phocéenne, membres de l’association Marseille Espérance, pour porter un message de fraternité et d’unité.
C’est encore affecté que le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin s’est exprimé à l’hôtel de ville, ce lundi 2 octobre, au lendemain du drame qui s’est noué sur le parvis de la gare Saint-Charles. « Face à ces actes de terrorisme » qui ont coûté la vie à deux jeunes femmes, Jean-Claude Gaudin a décidé de réunir tous les dignitaires religieux de la cité phocéenne : catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes, membres de Marseille Espérance.
« Garder le cap de l’espérance »
C’est au nom de tous les représentants que le pasteur Georges Fauché s’est exprimé, condamnant fermement « la barbarie de l’attaque qui nous plonge tous dans l’horreur et la sidération ». Si les mots, les pensées et les prières sont naturellement allés aux familles dévastées, c’est un message d’union qu’il a avant tout porté. « Nous ne devons pas laisser triompher la haine et le mal dont l’objectif est de nous diviser, de nous manipuler, de créer des ferments d’affrontements entre les uns et les autres, en jouant sur nos peurs et nos colères, en abolissant notre discernement, a déclaré le pasteur, saluant le sang-froid et le courage des forces armées qui ont permis d’éviter qu’il y ait d’autres victimes. À Marseille, ville ouverte sur le monde, nous devons impérativement garder le cap de l’espérance et rester unis, quoi qu’il arrive, contre ce terrorisme hideux, car notre avenir ne peut s’inscrire que dans une vie commune (…) Tous ensemble, c’est vital, nous devons lutter sans cesse, chacun là où nous sommes, contre les mots, les idées et les actes qui conduisent à la violence. »
Marseille « ne cèdera rien »
Pour Jean-Claude Gaudin, qui a rappelé que depuis son élection, en 1995, il s’emploie à assurer la cohésion du tissu social, Marseille Espérance est « une chance, une remarquable garantie ». Une association « fondée sur le respect de chacun, le dialogue et l’amitié », permettant le maintien du bien-vivre ensemble, « pour les 850 000 habitants des différentes cultures, origines et religieux de la deuxième ville de France » ; une ville frappée en plein cœur qui ne « cèdera rien », affirme le maire. « Dans la douleur et l’émotion que partagent aujourd’hui tous nos concitoyens face à cette haine et cette sauvagerie, Marseille reste déterminée à lutter contre la terreur ».
La ville continuera ainsi à vivre au rythme de ses manifestations avec toutes les « précautions pour assurer le maximum de sécurité aux Marseillaises et aux Marseillais. Nous ne pouvons pas arrêter tout ça. Nous ne baisserons pas la tête face à la barbarie. Nous voulons relever la tête, on ne nous imposera rien ! Nous voulons une ville solidaire, fraternelle…»
Outre cette réunion entre les responsables religieux, en hommage aux deux victimes les drapeaux de la ville sont en berne. « Il est impératif que ce signe de recueillement conduise tous les Marseillais à toujours plus de fraternité et d’unité. »