Les écologues vivent une période fascinante. Confinement oblige, et alors que plus de deux tiers de l’humanité est cloîtrée chez elle, l’observation de la biodiversité réserve de belles surprises, comme en témoigne la présence de ces rorquals aperçus le 7 avril dans les eaux du Parc national des Calanques à Marseille.
Une autre observation, qui date celle-ci de bien avant le confinement, témoigne bien de la richesse de la biodivesrité et de l’interdépendance de tous ses éléments. Le 20 avril, dans un communiqué, le CNRS pointe les bienfaits apportés par la fourmi moissonneuse Messor barbarus sur l’écosystème de pelouses sèches méditerranéennes, typique de la plaine de la Crau. Menée par une équipe d’écologues et d’agronomes du CNRS et de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale, « l’étude montre que ces invertébrés accélérèrent la résilience des communautés végétales dans ces prairies dégradées en facilitant leur rétablissement », écrit ainsi le CNRS, qui ajoute que « sur une période de 5 à 10 ans, la fourmi a en effet amélioré la fertilité des sols, assuré le transport, la redistribution et le stockage de graines et aussi augmenté de manière significative la biomasse végétale à côté de ses nids ».
Parus le 15 avril dans la revue Biological Conservation, ces résultats tendent à prouver le rôle potentiellement déterminant des fourmis « en tant qu’ingénieurs écologiques pour la conservation et la restauration des pelouses sèches méditerranéennes », concluent ainsi les chercheurs.
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