Avec plus de 2000 plaintes du 6 au 12 avril, les violences conjugales et intrafamiliales sont indéniablement en hausse depuis le début du confinement. Pour lutter contre cet effet pervers de la situation, la préfecture des Bouches-du-Rhône a décidé de s’unir à l’Olympique de Marseille, afin d’endiguer ce phénomène.
«L’État, en cette période particulière, se doit de veiller à la mise en sécurité des victimes soit par l’éviction des auteurs soit par l’accès à un hébergement pour les femmes victimes et leurs enfants», rappelait la préfecture dans un communiqué dimanche 19 avril.
L’OM, de son côté, a pris l’initiative de mettre à disposition de l’État, les installations du centre de formation des jeunes du camp d’entraînement Robert Louis-Dreyfus (appelé aussi La Commanderie). Ce dispositif permet d’accroître la capacité d’accueil de 46 places, réservées aux femmes victimes de violences, en cette période de confinement.
Pour l’heure, 18 femmes et leurs enfants bénéficient déjà de ces nouvelles dispositions. Par ailleurs, l’OM prend également en charge les frais de restauration via son partenaire Sodexo, ainsi que les dépenses de nettoyage, de sécurité, et d’infrastructures ludiques et sportives pour les enfants. Par son engagement, l’Olympique de Marseille se montre ainsi soucieux de lutter contre la violence sous toutes ses formes.
⚠️À la maison comme sur le terrain, pas de place pour la violence. Victimes de #ViolencesConjugales, vous n’êtes pas seul.e.s.
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) April 16, 2020
Pour avertir :
📞 𝟯𝟵𝟭𝟵
🚔@PoliceNationale au 𝟭𝟳 ou par SMS au 𝟭𝟭𝟰
📱appli : @app_elles
🔰Alerte en Pharmacie
🏠𝟭𝟭𝟱 pour l’hébergement https://t.co/CaM5vnylLS
Des mesures spécifiques contre les violences conjugales pendant le confinement
A l’issue du Grenelle sur les violences conjugales, diverses mesures avait été mises en oeuvre par le Gouvernement. Or, ces mesures ne semblent plus suffisantes face à la recrudescence de ces violences pendant le confinement. Difficile d’échapper à une personne violente lorsque l’on ne peut sortir de chez soi… Pour preuve, le numéro 39-19, créé pour recevoir les appels à l’aide des victimes, reçoit nettement moins d’appels depuis le début du confinement.
C’est pourquoi d’autres dispositions complémentaires ont été imaginées, à l’instar de la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr. Le 30 mars 2020, la secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes Marlène Schiappa a annoncé que l’Etat débloquait 1 million d’euros pour venir en aide aux associations locale et 20 000 nuitées libérées dans des hôtels ou centre d’hébergement afin d’accueillir les victimes ou les auteurs de violences conjugales. Dans 10 à 20 villes, des points d’accompagnement et d’écoute sont créés à l’entrée des centres commerciaux, des hypermarchés ou des supermarchés. Les pharmacies sont également au centre de ce dispositif exceptionnel, avec la mission d’accueillir et d’aider les victimes de violences conjugales. Enfin, le numéro 119 a été spécifiquement créé pour la protection des enfants.
#ViolencesConjugales
— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) April 20, 2020
👉🏾 création de points d’accompagnement des femmes en centres commerciaux et hypermarchés
👉🏾 1 million pour les associations
👉🏾 alerte des forces de l’ordre en pharmacies Cc @Place_Beauvau
👉🏾 signalements par sms au 114 Cc @CCastaner
Liens utiles :
Pour obtenir de l’aide de la préfecture des Bouches-du-Rhône : communication-help@pref13com.net
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