L’affaire Madie Mc Cann, Xavier Dupont de Ligonnès, le dépeceur de Mons … Autant d’affaires qui n’ont jamais été résolues et dont le mystère reste entier. Pour ne pas qu’elles tombent dans l’oubli, Gina Ranalli et Daniel Giabiconi ont lancé en juin dernier depuis le Cercle des nageurs de Marseille l’application « Black-Track. » L’application est d’ores et déjà disponible en France, en Belgique et en Suisse et prévoit de se déployer sur le marché européen.
Du masque de fer au crash de la Malaysia Airlines : plus de 170 affaires non résolues sur Black-Track
Les détectives en herbe du monde entier peuvent désormais apporter leur contribution à l’enquête pour faire la lumière sur ces affaires non résolues. On trouve sur l’application des affaires récentes, comme l’affaire Delphine Jubilar (2022) ou le mystère du crash du MH370 de la Malaysia Airlines en 2014, ou beaucoup plus ancien, à l’instar de la recherche de l’identité de l’homme au masque de fer (17e siècle). Elle peut également relayer des affaires à la demande de familles ou proches concernés par une disparition.
Si la majorité des affaires sont localisées en France, Black-Track recense aussi certains cas en Norvège, en Afrique ou encore aux Etats-Unis. On trouve aussi des affaires bien locales, qui se sont déroulées en Provence-Alpes-Côte d’azur. C’est le cas de l’affaire Rolande Montiel, la grand-mère de l’animatrice Clara Morgane disparue depuis avril 2021, mais aussi les disparitions du petit Yannis Moré, trois ans en 1989, et de Nadine Chabert, volatilisée en 2003 à Fos-sur-Mer, alors qu’elle devait se rendre à une formation sur Paris. Autant de cas qui suscitent la curiosité de la population, et l’inquiétude des proches, laissés dans l’ignorance.
Pour aider à la résolution des affaires, l’interface de Black-Track recense de nombreux articles de presse internationale. L’équipe de Black Track comprend elle-même des pigistes et correspondants qui traitent les dossiers journalistiques de chaque affaire et recense les preuves apportées par les utilisateurs.
Des partenariats avec les commerçants locaux
Pour faire connaître l’application et donner plus d’échos aux cold cases, Black-Track a noué un partenariat avec des commerçants de Marseille et de la région, qui ont accepté d’apposer des autocollants comportant la mention « Still missing » sur leurs produits – emballages de gâteaux des boulangers, cartons à pizza.. -, à l’image de ce qu’il se fait aux Etats-Unis où des annonces de disparition sont collées sur les briques lait. Plus de 30 000 impressions ont déjà été faites, dont 10 000 à Marseille. Le dossier de presse de l’application Black Track précise que toutes ces campagnes sont faites en accord avec les familles des personnes disparues.
L’application a vocation à s’étoffer davantage, avec notamment des podcasts ou encore des appels à témoins.
Liens utiles :
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