Deux journées de conférences et de projections sur le thème de la mort : il fallait oser. C’est le pari tenté par la Maif et le groupe Vyv (acteur de l’assurance santé et le premier opérateur national de services de soins et d’accompagnement) en organisant « La mort, et si en parlait ? » (31 octobre et 1er novembre au Parc Chanot), avec pour intention de « briser les tabous » sur le sujet du deuil et du décès. Mahiedine Ouali, responsable de l’action mutualiste au sein du groupe Maif, et Candice Van Lancker, responsable du programme éducation numérique de Vyv, ont expliqué pour Gomet’ les tenants et les aboutissants de cette programmation peu ordinaire.
Objectif : « construire les offres d’assurance de demain »
A ceux qui pouvaient se demander les raisons qui poussent un assureur mutualiste à organiser un tel événement, Mahiedine Ouali répond : « Il est bien d’explorer les enjeux sociétaux qui sous-tendent le sujet de la mort », afin de pouvoir « construire les offres d’assurance de demain ». Puis il énumère ces « situations auxquelles on ne pense pas tant que l’on n’y est pas confronté » : séquelles psychologiques du deuil, lourdeur des démarches administratives ou encore perte nette de revenus quand le conjoint décède.
Pour construire cette offre de demain au plus près des attentes des sociétaires, une méthodologie est déployée durant l’événement : « on va récupérer une matière qui sera un enseignement, peut-être pour les décideurs politiques ou religieux, peut-être pour les assureurs que nous sommes » détaille M. Ouali, matière collectée par des étudiants de Master spécialisés en enquêtes d’opinion, venus spécialement de l’Université de Montpellier pour interroger les participants. « Le groupe Vyv et la Maif, nous sommes légitimes pour questionner sur ce thème de société, et pour imaginer une évolution par la suite », affirme-t-il, en précisant qu’aucune collectivité publique n’a souhaité s’associer à l’événement.