Les entreprises sont-elles demandeuses de davantage d’ingénieurs de Centrale en alternance ?
C. D. Oui, elles sont très contentes de ces profils. On a largement plus d’offres de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation que d’étudiants disponibles. Les entreprises sont prêtes à s’impliquer très fortement dans cette formation car en première année, les étudiants ne sont pas encore très adaptés au monde de l’entreprise, c’est de la formation à temps plein. Mais dès l’année suivante, ils s’intègrent rapidement et apportent un savoir-faire qui va booster l’activité.
Les centraliens de Marseille sont-ils plus attirés qu’avant par la création d’entreprises dès la sorite de l’école ?
C. D. On sent chez les nouvelles générations une envie de se lancer dans des projets personnels et c’est notre devoir de soutenir ces vocations. D’ailleurs, je souhaite que l’on développe de nouveaux outils allant dans ce sens. Par exemple, j’ai lancé un projet de pré-incubateur au sein de l’école pour proposer du tutorat de cadres et entrepreneurs aux étudiants portant un projet. A la sortie de cette structure, ils intégreraient un véritable incubateur comme Impulse ou la Belle-de-Mai avec qui nous sommes déjà partenaires.
Centrale est une école d’ingénieur généraliste mais y-a-t-il des thématiques sur lesquelles vous souhaitez insister à l’avenir ?
C. D. On tient à conserver notre côté pluridisciplinaire mais on réfléchit effectivement à choisir ou non une politique particulière sur un domaine. De mon point de vue, il faut qu’on s’intéresse davantage au développement durable. L’Onu en a fait une définition qui nous permet aujourd’hui de l’intégrer à nos programmes et même de créer de nouveaux cursus. Et ça commence dès cette année avec l’ouverture d’un master ingénierie des systèmes complexes et son parcours développement durable et ingénierie. Petit à petit, les questions environnementales et sociétales vont être introduites dans l’ensemble des formations.
Votre campus de Ch^teau-Gombert est en travaux. Quels sont les aménagementprévus ?
C. D. On rénove l’ensemble de l’école zone par zone. On vient de livrer un tout nouvel amphithéâtre et bientôt une plateforme dédiée aux travaux pratiques. On veut devenir un véritable lieu d’innovation mixant les élèves, les entreprises de la zone et les start-up. Centrale Marseille doit accueillir davantage de jeunes entrepreneurs. C’est tout l’enjeu de notre Marseille Creativity center en cours de réalisation. Nous allons bientôt lancer les travaux de cet espace de 4 000 mètres carrés qui fera office de « learning lab ». C’est un un gros investissement pour nous. Sa livraison est prévue pour 2021.