Lors de la conférence de presse de la rentrée scolaire 2018, le recteur Bernard Beignier, accompagné des directeurs académiques des quatre départements, a présenté les dispositifs lancés ou reconduits dès septembre pour les 254 604 écoliers de l’Académie.
Le dédoublement des classes, un déploiement qui se poursuit
Plus de 1240 élèves en plus cette année dans le premier degré. « Notre académie connaît une croissance démographique, insiste Bernard Beignier. Notamment à Marseille, qui compte deux fois plus d’élèves que Lyon ou Toulouse. Il nous faudra bientôt construire de nouveaux établissements. » A Marseille donc, où sont installées 446 écoles, dont la moitié en REP et REP+, une mesure efficace selon le recteur, a été le dédoublement des classes de CP des réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+), mise en œuvre à la rentrée 2017. « L’objectif est de garantir pour chaque élève l’acquisition de savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter autrui, précise le recteur. Mais la réduction des effectifs doit également s’accompagner d’un changement de méthode pédagogique, afin de personnaliser les apprentissages. » Cette année, ce dispositif s’étend aux réseaux REP, ainsi qu’aux classes de CE1 situés en REP et REP+. Ce déploiement permettra de dédoubler 1068 classes réparties dans 198 écoles.
Des évaluations systématiques en CP, CE1, 6ème et 2nde
Par ailleurs, le ministère porte une attention particulière à l’évaluation des élèves. Pour fournir aux enseignants un panorama des acquis de chacun des élèves, et leur permettre d’orienter leur enseignement, des évaluations en français et en mathématiques seront organisées en CP, CE1, 6ème et 2nde. Pour le cours préparatoire, deux tests auront lieu en septembre, puis en février, sur des cahiers d’exercices, lors de trois séances chacun. Pour les autres classes, seule une évaluation de trois séances aura lieu en début d’année. Le bilan individuel sera communiqué aux parents et anonyme en dehors de l’école. « L’idée n’est pas d’établir un comparatif de niveau entre les écoles, ou d’amorcer une pré-orientation, souligne Bernard Beignier. Ces évaluations sont strictement pédagogiques, afin d’établir un diagnostic et mettre au point des outils éducatifs. »
Le Plan Mercredi, une ambition éducative
« Nous passons donc à la semaine des cinq jours », plaisante Eric Lavis, directeur académique des Hautes-Alpes. Comprenez : quatre jours scolaires, et le mercredi, nouveau temps d’accueil de loisirs éducatifs. Alors que la majorité des communes de l’Académie a choisi de revenir au rythme des quatre jours (seules 12, dont Avignon, continuent à faire classe le mercredi), le Plan Mercredi s’adresse aux élèves de la maternelle au CM2 en leur proposant un panel d’activités culturelles, artistiques, manuelles, environnementales, numériques, civiques et sportives.
Le but : renforcer la qualité des offres périscolaires, promouvoir le caractère éducatif des activités du mercredi et réduire les fractures sociales en favorisant l’accès à la culture et au sport. C’est la collectivité (commune ou EPCI) qui assure la mise en place de ce dispositif, accompagnée par les services de l’Etat et le réseau associatif du territoire. Bémol : ces collectivités ne sont pas prêtes. « La mise en œuvre est complexe, donc progressive, assure Bernard Beignier. A Marseille par exemple, l’opération est compliquée à monter : lancer les marchés publics, organiser les recrutements des encadrants, etc. Le Plan Mercredi sera développé dès janvier prochain. »