Interviewé mardi 17 octobre par Jean-Jacques Bourdin, sur BFM TV-RMC Info, Christian Estrosi, vice-président de la Région Paca et maire LR de Nice, est revenu, entre autres, sur le prochain congrès Les Républicains qui se tiendra les 10 et 17 décembre. Dates qui correspondent à l’élection du prochain président du parti, par un scrutin électronique, et qui devrait être l’occasion de trancher le débat sur la ligne politique. C’est ce que souhaite Christian Estrosi qui estime qu’il faudra «revenir aux fondamentaux, à l’héritage qui est le nôtre, celui des gaullistes, celui du RPR, ma famille politique, celle pour laquelle j’ai décidé de m’engager ».
Et de poursuivre sur l’UMP avec Jacques Chirac, qui a créé « une digue infranchissable avec le FN. Si cette ligne n’est pas claire, je quitterai mon parti », a-t-il lâché. Il demeure, pour lui, une « confusion intellectuelle » qui lui déplait « fortement. Je voudrais qu’on aille au bout du bout de ce débat ». Il ne cautionne pas le fait que le bureau politique soit dirigé par « des gens ne représentant plus, avec une véritable légitimité, les milliers de militants, qui d’ailleurs, pour beaucoup, nous ont quittés tellement nous les avons déçus au moment des élections présidentielles. »
Christian Estrosi a également condamné la convention au moment des présidentielles justement entre François Fillon et l’association Sens commun, qui appelait, par ailleurs, à un rapprochement avec Marion Maréchal Le Pen (FN). « C’est inacceptable. Je n’ai pas été désigné par Les Républicains pour barrer la route à celle qui, au nom du FN, voulait s’emparer de ma Région (Paca) et admettre en même temps, aujourd’hui, que tout ça n’est pas grave, qu’il peut y avoir une passerelle, qu’on peut se rapprocher… Eh bien non ! Ce n’est pas mon idée de la noblesse et de la dignité en politique ».
Chrsitian Estrosi a également précisé qu’il ne fait «pas de Laurent Wauquiez une cible».