Le Congrès français de la nature s’est tenu mercredi 12 juin au palais du Pharo à Marseille. Une préparation en vue du Congrès mondial en juin 2020 au parc Chanot. Une première pour la France depuis la création de l’UICN -Union internationale pour la conservation de la nature- en 1948.
« Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes. Nous sommes condamnés à nous allier », affirme le président du Comité français de l’UICN Bernard Cressens. Près de 300 experts et partenaires ont pu discuter de 26 projets de motions. Jusqu’au 17 juin, les propositions sont présentées sous forme d’ateliers. Elles seront ensuite soumises au débat et au vote de l’Assemblée générale mondiale en 2020. « Cette session s’annonce décisive puisque la COP15 se tiendra en Chine l’année prochaine aussi », explique Bernard Cressens. La Convention pour la diversité biologique adoptera le nouveau cadre mondial pour la biodiversité 2021-2030.
Chacun peut s’impliquer. « Les propositions ne sont pas tombées du ciel, elles sont le fruit du travail de toute une équipe », précise Bernard Cressens. Le forum, ouvert du 12 au 15 juin, a permis à tous ceux qui se sont inscrits de s’impliquer et peut-être voir leur présentation retenue. « Le double objectif aujourd’hui est d’être une force de proposition mais aussi de mobilisation », a affirmé Bernard Cressens.
« Les acteurs ne peuvent pas être qu’individuels ou étatiques. Il faut aussi que le secteur privé et la finance se joignent au mouvement. Il n’y aura pas de véritable changement de paradigme si la finance continue de spéculer. C’est contraire à nos engagements », a insisté le président du Comité français de l’UICN. 7 thèmes -comme restaurer la santé des océans, soutenir les droits et assurer une gouvernance efficace ou encore optimiser l’économie et la finance pour la durabilité- seront au centre des préoccupations de 2020.
L’ONG a également mis en service l’application Eqwall -code 3457- pour poser des questions concernant le congrès et avoir accès à des documents.