C’est l’événement le plus important dédié à la conservation de la biodiversité au niveau international. Le prochain Congrès mondial de la Nature prendra ses quartiers en 2020 au parc Chanot, sur 7 000 m² de hall et 70 000 m² d’extérieurs. Pour cette première édition organisée en France, un espace complètement inédit baptisé « génération Nature » va être créé. « Ce sera quelque chose d’assez créatif avec une scénographie spéciale. On ne veut pas que ce soit une espèce de foire. Mais on ne veut rien imposer, c’est pourquoi on va constituer un groupe de travail sur ce sujet avec les différents acteurs », explique Marc Strauss, directeur de projet grands événements internationaux au ministère de la Transition écologique et solidaire.
Biodiversité marine, écosystème terrestres, climat…
Les traditionnels temps forts de l’événement seront également de la partie. D’un côté, l’« Assemblée des membres », où se réunissent gouvernements et ONG pour prendre des décisions communes sur la conservation et la durabilité. De l’autre, le « Forum » où les principales problématiques autour du développement durable sont débattues. Trois sommets seront aussi programmés ainsi qu’un lieu d’exposition avec pavillons et stands aux couleurs des collectivités et entreprises locales.
Les thèmes de cette manifestation grandeur nature sont encore en discussion. L’UICN, l’instance organisatrice, en a toutefois quelques-uns de prédilection : climat et biodiversité, protection de la biodiversité marine, protection des écosystèmes terrestres et une problématique autour des peuples autochtones. Le choix final devrait être connu début 2019.
Plus d’ouverture au grand-public
10 000 congressistes sont déjà attendus, comme pour chaque congrès de ce type. Auxquels s’ajouteront des dizaines de milliers de visiteurs. 100 000, plus exactement, espère le ministère de la Transition écologique et solidaire. Pour y arriver, une partie des espaces sera accessible au grand public. « Traditionnellement, cet événement est réservé aux experts accrédités. Lors de l’édition précédente (à Hawaï, en 2016, ndlr), une petite zone avait déjà été ouverte aux visiteurs. En 2020, elle sera encore plus grande », précise Marc Strauss. La volonté d’Emmanuelle Wargon est aussi d’organiser des manifestations en dehors du parc Chanot, avant et pendant le congrès. « Pour créer quelque chose de véritablement ancré dans le territoire », ajoute-t-il. Ancré, mais également pérenne dans le temps, afin de « permettre aux acteurs locaux d’aller plus loin dans la thématique du développement durable ». Comment ? Tout reste encore à définir et à construire. Et ce, avec l’aide des collectivités locales.
Un budget d’au moins 20 millions d’euros
Côté budget, le gouvernement a d’ores et déjà acté de mettre 20 millions d’euros sur la table – 15 millions d’euros du ministère de la Transition écologique et 5 millions d’euros de celui des Affaires étrangères. Emmanuelle Wargon reconnaît que du retard a été pris sur l’organisation du congrès, annoncé publiquement en mai 2018 par Nicolas Hulot, alors ministre de l’Écologie. « Maintenant il faut qu’on aille vite et que le budget de tous soit connu avant l’été », a glissé la secrétaire d’État à l’attention des élus des différentes collectivités (ville de Marseille, département des Bouches-du-Rhône, métropole Aix-Marseille-Provence et région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Ces derniers n’ont pas caché leur inquiétude quant à ces délais qu’ils jugent courts, où les élections municipales de 2020 viendront en plus s’immiscer. L’État compte également sur le soutien financier des entreprises locales pour mener à bien l’événement. « On a besoin de tout le monde », lançait ainsi à leur attention Marc Strauss le 13 novembre dernier lors d’une réunion à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) Marseille-Provence.
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