En compétition avec Bordeaux et Lyon, Marseille a finalement été choisie pour recevoir le congrès mondial de la nature en juin 2020. L’événement fait certainement partie des congrès les plus importants de la planète. Il doit réunir entre 80 000 et 100 000 visiteurs venus de 200 pays différents du 11 au 19 juin 2020 au parc Chanot et partout dans la ville. Les retombées économiques pour la ville seront donc conséquentes mais l’implication des entreprises peut aller au-delà du simple accueil des participants. « C’est une occasion unique de changer l’image de la ville », s’enthousiasme Pascale Bigo, la responsable du bureau des congrès de Marseille.
Un appel au soutien financier et technique des entreprises
« On veut créer une prise de conscience internationale sur la préservation de la biodiversité à partir de Marseille », prévient Marc Strauss, directeur de projet grands événements internationaux au ministère de la transition écologique et solidaire. « Et pour ce faire, on a besoin de tout le monde », poursuit-il. Il est venu porter ce message devant une centaine de chefs d’entreprises à la chambre de commerce et d’industrie mardi 13 novembre. Premièrement, les représentants de l’Etat attendent un soutien financier et technique du tissu économique local. Par du mécénat tout d’abord. Le ministère de la transition écologique prévoit de créer un club d’entreprises autour du congrès qui pourraient être financé en partie par l’Etat, la Caisse des dépôts mais aussi par la participation de ses membres. L’objectif est de le lancer dès le début de l’année prochaine pour bien préparer l’événement mais aussi le faire perdurer après. Patricia Ricard, la présidente de l’institut océanographique éponyme, est venue témoigner des avantages des dons en nature dans les projets liés à la biodiversité : « Faire du mécénat vous donne accès à des spécialistes aux compétences complémentaires aux vôtres comme des biologistes, des physiciens, des botanistes… de ces coopérations peuvent naître de nouveaux projets qui peuvent eux-mêmes postuler à des fonds de soutiens européens », argumente-t-elle. Le congrès mondial de la nature a aussi prévu un espace « génération nature » pour mettre en avant le savoir-faire des entreprises locales qui pourront y présenter leurs innovations. « Nous avons tout un tas de pépites à la pointe de l’écologie qui doivent utiliser cet événement comme une vitrine », insiste Elisabeth Coquet-Reinier, vice-présidente déléguée à l’attractivité et au tourisme à la CCIMP. Elle prévoit aussi d’organiser des visites d’entreprises pour les congressistes. Mais ces dernières doivent intégrer une démarche exemplaire en matière d’engagement sociétal et environnemental afin de coller aux principes du congrès de la nature.
L’occasion de rendre son entreprise plus responsable
« Cet événement doit permettre d’améliorer les comportements respectueux de la nature et les démarches RSE dans les entreprises », espère Marc Strauss. Pour y parvenir, il propose aux sociétés de libérer du temps à leurs salariés pour qu’ils participent au congrès et à la sensibilisation du public. « Cela permettra de créer un réseau d’ambassadeurs qui porteront notre message autour d’eux et en premier lieu dans leurs propres entreprises », explique Philippe Appriou, conseiller communication et partenariats au ministère de la transition écologique et solidaire.
Pour impliquer encore plus les acteurs locaux, le ministère souhaite organiser pendant la semaine un sommet des grandes entreprises et un autre temps fort autour des collectivités locales. Ces dernières ont d’ores et déjà été sollicitées pour être des acteurs de premier plan de l’événement. La Ville de Marseille souhaite notamment mettre en avant le projet de récifs naturels installés au large des plages du Prado et sur le parc naturel des Calanques. Thecamp s’est également dit intéressé par l’événement et aimerait travailler sur la pédagogie auprès du jeune public.
Lien utile :
> [Environnement] En 2020, Marseille accueille le Congrès mondial de la nature