Au cours de la première semaine de juillet, les enquêteurs de la direction départementale de la protection des populations des Bouches-du-Rhône ont mené une opération de contrôle des stands de vente de fruits et légumes situés en bords de route aux alentours de Salon-de-Provence, Istres et Martigues. Cette initiative vise à vérifier les pratiques commerciales pour éviter toute tromperie sur l’origine des produits, en particulier pour les stands affichant « producteur », « direct producteur » ou « origine Provence » pendant la période estivale.
Au total, 16 stands ont été inspectés durant l’enquête dont certains commerçants usent de pratiques commerciales mensongères. Parmi elles, un stand se faisait passer pour un « producteur » alors qu’une minorité des fruits et légumes provenaient réellement de son exploitation. Le reste des produits, dont l’origine exacte est en cours d’investigation, aurait été acheté à d’autres entreprises. Sur un autre étal, des fruits et légumes étrangers, dépourvus d’étiquette, étaient mélangés à la production locale, créant ainsi une confusion sur leur provenance.
Les agents ont également mis en garde des commerçants utilisant de manière abusive la mention « direct producteur ». Cette désignation est en effet réservée exclusivement aux producteurs qui vendent directement leurs produits aux consommateurs, sans intermédiaire. Dans le cas des stands contrôlés, où un intermédiaire était présent, l’utilisation de cette mention était donc injustifiée. En revanche, dans le cas où il n’y a qu’un seul intermédiaire, le vendeur peut se revendiquer en vente en « circuits courts ».
Ces pratiques prohibées, pour certaines passibles de peines allant jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende, feront l’objet de poursuites judiciaires.
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