Le covid-19 touche désormais 5078 personnes en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, dont 1321 sont hospitalisées. 321 personnes se trouvent dans un état cas grave, en réanimation, et 104 personnes sont décédées. Dans son communiqué du 31 mai l’ARS annonce avoir diffusé auprès des établissements de santé de la région un plan de déploiement des capacités de soins critiques, afin d’anticiper le pic épidémique prévu pour cette semaine, et prévoir le nombre de lits suffisants en réanimation. Ce plan se décline en trois phases :
> Phase 1 : mobiliser toutes les disponibilités des réanimations et des soins critiques des unités covid-19, depuis le 20 mars.
> Phase 2 : l’augmentation de l’ensemble des disponibilités de réanimations et de soins critiques Covid-19 en mobilisant de nouvelles unités, depuis le 27 mars
> Phase 3 : l’armement de toutes les possibilités de réanimation de l’ensemble de la région, incluant le soutien du service de santé des armées, et un objectif de 1170 lits mobilisables pour les patients nécessitant une détresse respiratoire.
Nous entrons à présent dans la phase 3 du plan. Dans cet objectif, l’ARS a également mis en place Tercovid, une plateforme numérique régionale gratuite pour coordonner l’action ville-hôpital. Cet outil de coordination et de suivi proposé aux professionnels de santé pour assurer le suivi des patients testés positifs au Covid-19 (ou présentant des symptômes évocateurs). Cette plateforme assure gratuitement la coordination de tous les acteurs qui doivent participer au suivi des patients, au-delà de l’acte de téléconsultation que la plateforme propose également. Cela devrait également faciliter la traçalibilité des actions, le suivi de l’ensemble des patients et la transmission des informations entre tous les acteurs du parcours, grâce au partage d’un dossier patient pouvant être enrichi au fur et à mesure de la prise en charge du patient, en ville ou à l’hôpital.
Une crise mondiale déclenchée il y a trois mois
Cela fait à présent trois mois que l’OMS a été informée des premiers cas de pneumopathies suspectes à Wuhan, en Chine. Aujourd’hui, la pandémie de covid-19 touche pratiquement tous les pays de la planète. Aux États-Unis, pays le plus touché en nombre de cas, on dénombre 175 000 cas. Suivent l’Italie (105 000), l’Espagne (94 000) et l’Allemagne (68 000).
Dans le reste de la France, l’épidémie continue également de grossir, avec 499 décès supplémentaires en un jour. Sur les 52 128 cas recensés dans l’Hexagone, 22 757 sont hospitalisées, dont 5565 cas graves en réanimation (+458 par rapport à la veille). Cependant, 9444 personnes sont également sorties guéries de l’hôpital depuis le 1er mars. Les données hospitalières utilisées pour établir ces statistiques proviennent de 767 établissements, ainsi que les données de SOS Médecins et celles des laboratoires de ville. En revanche, aucun test systématique n’a pour l’instant été effectué concernant les cas positifs et les décès dans les Ehpad, a reconnu Jérôme Salomon, qui précise néanmoins que « les responsables d’établissement connaissent la conduite à tenir lorsqu’il y a des cas suspects. On peut tester les personnes âgées s’il y a des suspicions de covid-19. Le directeur d’établissement est appelé à signaler tout décès suspect».
Solidarité nationale et européenne
Ce mardi 31 mars soir, le directeur général de la santé Jérôme Salomon a annoncé le transfert de six patients de réanimation par l’opération aérienne « Morphée ». C’est la quatrième opération aérienne organisée pour transférer des patients depuis le 21 mars. Une opération marine avait également été mise en œuvre le 22 mars pour transférer des patients de Corse vers la région Sud, et les TGV médicalisés circulent de plus en plus sur le territoire pour acheminer les malades des régions les plus touchées vers d’autres régions, « au nom de la solidarité nationale », ou encore vers l’Allemagne, le Luxembourg, et la Suisse. Ainsi il a annoncé le départ mercredi 1er avril de deux TGV médicalisés depuis Paris vers la Bretagne.