« Un projet parisien » fulmine le président. Le Conseil national des chambres régionales de l’Économie sociale et solidaire vient en effet d’adhérer à ESS France, Chambre française de l’économie sociale et solidaire. Christophe Itier, Haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, souhaite en effet une représentation unique de ce secteur qui représente 10 % du PIB : « Il ne veut voir qu’une seule tête.»
Lors de l’assemblée générale de la Cress Paca, qui s’est tenue vendredi 17 mai au Cloître, le président a fortement protesté contre ce projet qui réduit la représentation des Cress, et donc des territoires, un projet qui privilégie les fédérations nationales, poids lourds du monde associatif, coopératif et mutualiste. Les Cress ne seraient plus représentées que dans un collège sur les 7 de ESS France et encore elles n’y seront pas seules.
Denis Philippe défend le modèle élaboré à Marseille, d’une chambre représentative, consulaire, qui s’appuie sur des adhérents (15 % du chiffre d’affaires) plutôt que sur des intermédiaires, sur des implantations locales dans les départements. Avec une reconnaissance des membres : le nombre d’adhérents a triplé de 2016 à 2018 passant de 95 à 315.
Repère :
Les instances de représentation actuelles de l’économie sociale et solidaire
> ESS France.
> La Chambre française de l’ESS qui réunit les têtes de réseau nationales des familles de l’ESS,
> Le Conseil national des Cress (CNCRESS), avec les Chambres régionales de l’ESS
> L’Union des employeurs de l’ESS (Udes) http://www.udes.fr , qui regroupe les syndicats employeurs de 14 branches de l’ESS.