Alors que l’actualité est marquée par une recrudescence d’actes de violence à Marseille, souvent sur fond de trafic de drogue, les candidats à l’investiture LR pour les municipales se divisent de plus belle sur la question de la sécurité. Alors que Martine Vassal multiplie les prises de parole sur ce thème depuis le lancement de sa campagne, Bruno Gilles a fait le choix de critiquer ouvertement l’une des propositions de la présidente du Département et de la Métropole, formulée cette semaine par son porte-parole David Galtier.
Un projet adapté aux besoins du terrain
Le sénateur Gilles estime ainsi que le projet de créer une école de l‘état-major de la sécurité intérieure est « un projet déconnecté qui ne répond pas aux besoins réels pour la sécurité quotidienne des Marseillais. » Par la voix de son expert sur le thème de la sécurité, Jean-Claude Delage, ancien secrétaire général du syndicat Alliance de la Police nationale, la riposte du camp Gilles s’étale sur deux pages pleines. Les critiques sont multiples. Elles relèvent d’bord de la pertinence d’une telle école. « La création d’une grande école nationale d’état-major de la sécurité intérieure à Marseille, compte-tenu des ressources humaines et financières impliquées et de son temps de déploiement opérationnel, n’est pas un projet adapté aux besoins du terrain et à l’heure où l’État s’interroge sur la fermeture de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), quel intérêt d’en recréer une autre à Marseille ? »
« Si bien évidemment la formation est importante, Jean-Claude Delage estime, qu’il faut néanmoins, et des aujourd’hui, se centrer sur les besoins des Marseillais. Une école des cadres n’est pas la réponse au trafic, aux incivilités, aux fusillades comme aux attentes de proximité et à la réponse pénale inadaptée. »