La médecine fœtale au centre des échanges
Marseille accueille pour la première fois les 22e journées de médecine fœtale, du 23 au 25 mars, au palais du Pharo. Sages-femmes, obstétriciens, échographistes, néonatologistes, radiologues, généticiens : les conférences plénières et les ateliers permettront aux 500 professionnels attendus de partager et d’améliorer leurs connaissances dans le champ de la médecine fœtale. Cette discipline se développe depuis 50 ans grâce aux possibilités ouvertes par le diagnostic prénatal et par des traitements médicaux et chirurgicaux innovants. Pendant ces trois jours, de nombreux sujets d’actualités seront abordés sur le diagnostic et la prise en charge pré et post-natale des pathologies fœtales : anomalies de la face et du crâne, génétique et épigénétique, annexes fœtales (placenta, cordon), etc. Des experts de l’AP-HM comme le généticien Pr Nicolas Lévy et l’échographe Pr Guillaume Gorincour, interviendront aux côtés d’experts nationaux. En savoir plus : http://www.medecine-foetale.com/
L’ARS valide un nouveau service de téléconsultation
MesDocteurs, la start-up née à Cassis, pionnière du téléconseil médical, propose un service de téléconsultation. L’autorité régionale de santé vient en effet d’autoriser ses 270 médecins partenaires à poser un diagnostic en ligne et, s’ils l’estiment nécessaire, à délivrer des ordonnances. Jusqu’à présent, la plateforme permettait aux utilisateurs de poser des questions en direct à un médecin. Désormais, elle propose un modèle synchrone : les médecins sont connectés en temps réel sur la plateforme et téléconsultent sans attente. Ce nouveau service pourra bénéficier aux adhérents des mutuelles ou des assurances avec lesquelles MesDocteurs a passé un accord. « Nous offrons un accès facile à la santé, à l’heure où on se désole de la multiplication des déserts médicaux, explique Séverine Grégoire, co-fondatrice et CEO de MesDocteurs. Nous pouvons ainsi intervenir beaucoup plus tôt dans la prise en charge de certaines pathologies afin de réintégrer le patient dans le parcours de santé ». La téléconsultation permet d’entrer en relation avec un médecin inscrit au CNOM (conseil national de l’Ordre des médecins) 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 : médecine générale, pédiatrie, gynécologie, gynécologie grossesse, rhumatologie, psychiatrie, dermatologie, addictologie, cardiologie, hématologie et laryngologie. Cette offre est basée sur un respect strict des règles de confidentialité. MesDocteurs.com étant hébergée par un hébergeur agréé de données de santé (HADS), toutes les données de santé sont sécurisées assure la société.
Transports sanitaires : la FNTS tire la sonnette d’alarme
Pour la Fédération nationale des transporteurs sanitaires (FNTS), les évolutions réglementaires prévues en mars 2018 et en mars 2019 supprimeront de fait la liberté de choix des patients. En cause : la généralisation des appels d’offres. Selon la FNTS, c’est une politique « du moins-disant, qui détruira le tissu social de la profession et servira les intérêts des grands groupes européens ». Aujourd’hui, 90% du chiffre d’affaires des transports sanitaires sont directement réglés par la Sécurité sociale, et 10% par les hôpitaux, qui choisissent leurs prestataires via des marchés publics. Les hôpitaux prennent en charge les dépenses de transport uniquement si le patient, hospitalisé dans l’établissement de soin, effectue un aller-retour. Mais il ne règle pas les dépenses de transport sanitaire si le patient suit un traitement itératif, comme une dialyse ou une chimiothérapie. L’article 80 de la loi de finances adoptée à l’automne 2016 modifiera la situation à partir de mars 2018 en transférant aux hôpitaux publics les transports itératifs. Les cliniques privées paieront également les transports aller et retour de leurs patients. L’année prochaine, 20% du chiffre d’affaires de la profession passeront par des appels d’offres. Le récent rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) prévoit qu’en mars 2019, l’intégralité des dépenses de transports sanitaires sera transférée aux établissements de santé. Dans deux ans, 100% de l’activité de transport sanitaire sera attribuée via des appels d’offres. « Les conséquences pour les 5 800 entreprises françaises spécialisées et pour les patients pourraient s’avérer dramatiques, estime Thierry Schifano, président de la FNTS. En 2019, qui remportera les appels d’offres ? De très grands groupes européens. On assistera à une généralisation du moins disant, condamnant de fait des milliers d’indépendants. » Pour économiser jusqu’à 600 millions d’euros par an, la FNTS propose diverses solutions : le covoiturage sanitaire, la dématérialisation des factures et des prescriptions, et la géolocalisation des véhicules de transport pour optimiser le temps de trajet.
Résamu, le réseau d’accès aux soins de santé pour les étudiants d’Aix-Marseille Université
Aix-Marseille Université (Amu) lance mardi 21 mars (photo) Résamu, un réseau de médecins généralistes de proximité, regroupant environ cinquante praticiens sur les huit principaux sites de l’université : Aix-en-Provence, Marseille, Arles, Aubagne, Digne-les-Bains, Gap, La Ciotat et Salon-de-Provence. Ce dispositif assure aux étudiants l’accès aux soins et les oriente dans le parcours de santé et le suivi éventuel. La prise en charge débute par la prévention assurée par le service inter-universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SIUMPPS), jusqu’aux soins par les médecins généralistes. Les avantages : un accès libre aux coordonnées des médecins et des tarifs de consultation de secteur 1.
La Région se mobilise pour l’innovation en santé
La campagne « Faire avancer la santé numérique » organise le 30 mars à Marseille sa 8e étape régionale dédiée à l’innovation en santé. Après Lille, Lyon, Nantes, La Réunion et Montpellier, c’est au parc Chanot à Marseille que seront réunis tous les acteurs régionaux de santé. Au programme, des conférences, des ateliers d’experts et un challenge start-up, qui donnera la parole aux entrepreneurs qui inventent de nouveaux services innovants pour les établissements de santé et les patients. L’après-midi sera consacrée aux Minutes de l’innovation, destinées à promouvoir les projets régionaux les plus innovants en santé numérique ayant un impact organisationnel. Plusieurs équipes présentent un projet e-santé déployé dans un établissement ou une structure associative et sélectionné par un comité d’experts. Les projets sont ensuite évalués au regard de leur performance sur cinq aspects : accessibilité, coordination, efficience, co-construction, décloisonnement. Le mieux noté gagne un véritable coup de projecteur et pourra être présenté lors des rencontres nationales de la santé numérique qui auront lieu en décembre 2017 à Paris.
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