La lutte antivectorielle contre le moustique tigre réactivée
Le dispositif de lutte contre l’Aedes albopictus a été réactivé cette semaine en France. L’insecte est vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunyna ou le zika. A l’exception des Hautes-Alpes où son implantation reste limitée, il est présent sur l’ensemble de notre région. La lutte antivectorielle a pour objectif d’éviter une épidémie en intégrant une panoplie variée de moyens préventifs et curatifs, notamment de la veille épidémiologique et des traitements insecticides. Elle mobilise une pluralité d’acteurs sanitaires, scientifiques et techniques et consiste en des opérations insecticides. Dans les Bouches-du-Rhône, les traitements sont effectués par l’opérateur public EID Méditerranée pour le compte du Conseil départemental, à la demande de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca. Il assure l’étude des lieux de prolifération mais mène aussi des opérations de démoustication pour éviter une épidémie en contrôlant le risque de transmission de virus par les vecteurs. Ces opérations sont réalisées autour du lieu de vie d’un cas « suspect » – ou, a fortiori, avéré – de dengue ou de chikungunya, dans un secteur où le moustique vecteur potentiel est installé, avec l’accord du Conseil départemental. Pour limiter la prolifération dans son propre jardin, quelques précautions sont à respecter. Eliminer les eaux stagnantes est la priorité : la larve du moustique tigre est aquatique est c’est à ce stade qu’il faut agir, en général au printemps. Souvent confondue avec un têtard, elle se déplace dans l’eau. Il est aussi conseillé de se prémunir avec des répulsifs efficaces.
> Pour signaler un moustique tigre : www.signalement-moustique.fr ou le site de l‘ARS Paca
Colloque : les médecins face à la crise vaccinale
La France traverse depuis plusieurs années une crise de confiance du public dans la vaccination. Le débat public national sur la vaccination a bien souligné que les médecins, notamment les médecins généralistes, jouent un rôle pivot dans la vaccination en France. Le projet de recherche « Médévac » (Médecins et Vaccination) réalisé à partir d’une enquête dans un panel de médecins généralistes de ville, s’est penché sur les pratiques et les perceptions de ces médecins vis-à-vis de la vaccination. Il a montré que les comportements de recommandation des vaccins par les médecins à leurs patients varient notablement selon le vaccin et le groupe cible et que des proportions non négligeables de médecins expriment des doutes quant à l’utilité et la sécurité de certains vaccins recommandés par les autorités sanitaires. Le colloque organisé samedi au Palais du Pharo vise à présenter les résultats de ces travaux de recherche aux médecins et aux acteurs de santé publique et à les mettre en perspective afin de proposer des pistes de réflexion quant aux interventions nécessaires pour apporter un soutien aux médecins.
Nos hospitaliers ont du talent : Acte 1 !
L’Hôpital de la Timone a ouvert le bal d’une série d’évènements « Nos hospitaliers ont du talent ! » le jeudi 4 mai dans le hall de la Timone 2. Des moments de convivialité qui ont pour but de valoriser la singularité des professionnels de l’AP-HM qui, au-delà de leur activité professionnelle, ont des passions créatives. Au programme : Association sportive de l’AP-HM, chorale, club photos, démonstration d’arts martiaux et intervention de personnels écrivains comme Patrice Bourgeois, auteur de La génétique pour les nuls, peintres, dessinateurs, musiciens, etc. Rendez-vous pour l’acte 2 à l’Hôpital de la Conception au mois de juin!
Le service de réanimation de l’hôpital Edmond-Garcin menacé
L’ARS veut transférer le service de réanimation de l’hôpital public Edmond-Garcin à la clinique privée de la Casamance, qui en échange lui céderait son service de maternité. Les syndicats et les médecins s’y opposent, selon La Provence. Dès 2012, le Schéma d’organisation des soins publié tous les cinq ans par l’ARS prévoyait ce rapprochement entre public et privé pour éviter les doublons, améliorer la qualité des soins et limiter ainsi la fuite des patients vers Marseille. Pourtant, la Réa avait reçu en décembre dernier l’autorisation de fonctionner jusqu’en 2022. Gérard Gazay, maire d’Aubagne et à ce titre président du conseil de surveillance de l’hôpital, a rencontré le 12 avril dernier le directeur général de l’ARS : « Si on additionne les compétences médicales existantes entre l’hôpital public et La Casamance, il y a sur ce territoire la possibilité de soigner 84 % des pathologies, or 52 % des soins des populations dudit territoire ne sont pas faits à Aubagne. Je suis donc favorable à un pôle public-privé réuni sur un nouveau site, avec une Maison médicale attenante. »
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