La compétence de la commune dans la gestion des écoles invite les candidats aux municipales à se positionner sur la future politique qu’ils souhaitent mettre en place dans le domaine scolaire. Le débat est d’autant plus vif à Marseille que les dernières années du 4e mandat de Jean-Claude Gaudin ont été marquées par de nombreuses polémiques, notamment autour de l’état des écoles marseillaises et du plan de financement pour les rénover.
Samedi 15 février, la liste de coalition de partis de gauche et écologistes et de collectifs de citoyens a apporté sa contribution au débat en proposant deux mesures phares pour les écoles marseillaises. Elles ont été annoncées lors des inaugurations des locaux de campagne par Michèle Rubirola, la tête de liste du Printemps et de Benoît Payan, le porte-parole et candidat dans le 2e secteur (2e et 3e arrondissements).
« Le programme de notre rassemblement, co-construit avec les Marseillais depuis trois mois, prévoit des grandes mesures pour avoir des écoles à la hauteur de nos enfants » affirme le Printemps. La première mesure concerne le plan de rénovation des écoles. « Dès la première année de notre mandat, nous lancerons un grand plan de rénovation des écoles d’un milliard d’euros. » Un budget qui s’étalera sur la mandature précise Le Printemps qui ne dit pas comment ce plan sera financé. La liste emmenée par Mme Rubirola annonce également le doublement du budget consacré à l’entretien des groupes scolaires.
Rubirola : haro sur Sodexo
L’autre mesure phare concerne les cantines. « Le Printemps Marseillais mettra fin au monopole de la Sodexo. Pour le bien-être de nos enfants, pour sauvegarder notre nature et nos terres agricoles, pour retrouver notre patrimoine culinaire, c’est Marseille qui doit nourrir ses enfants et pas une multinationale » annonce Michèle Rubirola qui accuse. « Nos cantines c’est actuellement 52 000 repas préparés à partir d’une seule cuisine. Le résultat : une nourriture qui n’est pas à la hauteur des 150 millions d’euros que la Ville verse à la Sodexo par an. C’est aussi un scandale écologique avec des barquettes en plastique qui libèrent des perturbateurs endocriniens et des légumes qui viennent du bout du monde. »
Nos enfants et nos écoles doivent être des priorités pour la ville de Marseille et le seront avec le #PrintempsMarseillais
— Printemps Marseillais ☀️ (@PrintempsMRS) February 15, 2020
#Marseille2020 #Ecoles #PlusJuste #PlusVerte #PrintempsMarseillais pic.twitter.com/ejkmzGy1oh
Mais le Printemps reconnait qu’il devra patienter avant de pouvoir mettre en place complètement sa mesure car le contrat avec Sodexo s’achève en 2025.