[Mise à jour] 13h45. Le précédent titre de cet article “A Marseille, EELV exclut toute alliance au 1er tour” pouvait prêter à confusion n’étant pas tout à fait conforme aux propos tenus. En outre il ne mentionnait pas la prochaine assemblée des militants d’EELV Marseille le 5 octobre prochain qui se prononcera sur la stratégie qu’EELV décidera finalement d’adopter. Nous prions nos lecteurs de nous excuser. JF Eyraud, éditeur.
Les élections municipales à Marseille promettent du changement. Après des alliances successives en 2008 et 2014 avec le Parti Socialiste, les écologistes (EELV en tête, mais aussi Génération Ecologie et l’Alliance Ecologique Indépendante) ont décidé, sous réserve de la décision de l’AG des militants prévue le 5 octobre, d’unir leurs forces de façon indépendante pour les élections de mars prochain.
Contactée par Gomet’, Christine Juste, porte-parole régionale d’EELV nous explique cette stratégie : «Il y a une dynamique des écologistes au niveau national de rassembler et de ne pas s’enfermer dans des vieilles pratiques d’union avec des logos. C’est ce que nous avons initié : il faut entrainer au-delà du cercle de la gauche. Il y a une urgence écologique et pour y répondre, il faut dépasser cette question.»
Une tête de liste “société civile”
Cette année, les écologistes ne seront pas dans une dynamique d’alliances dès le premier tour. Christine Juste s’interroge sur cette question «Quel est l’objectif ? Réinventer la gauche ou réinventer Marseille ? Moi mon objectif, c’est réinventer Marseille». D’après les propos de la porte-parole, depuis le 26 mai et les brillants résultats des écologistes, les militants affluent à EELV. Le parti compte bien profiter de cette dynamique pour mener une liste «écolo-citoyenne» avec tous les acteurs économiques «pour travailler ensemble sur tous les dossiers». Les Verts recherchent une tête de liste issue de la société civile, mais en attendant, huit militants ont été désignés pour s’engager dans la bataille des municipales : Lydia Frentzel, Nouriati Djambae, Michèle Rubirola, Christine Juste, Alexandre Rupnik, Sébastien Barles, Hervé Menchon et Manu Ferrier.
Lignes rouges à ne pas franchir
Les Verts se sont fixés de plus grandes marges de manoeuvre politiques qu’à l’habitude, mais toutefois, des lignes rouges subsistent comme nous l’explique Christine Juste : «Le Rassemblement National, je n’en parle même pas.» Mais aussi «Toute personne héritière de ce bilan et de ce système : donc toute l’équipe de Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal également». Quant à la République en Marche, il n’y aura pas d’alliance avant le premier tour. Mais pour le second tour, la question reste en suspens. Christine Juste ne se la pose pas vraiment : « Notre objectif c’est d’être le plus haut possible dès le premier tour pour peser». L’AG des militants tranchera la position officielle du parti le 5 octobre prochain.
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