Dans la publication de ses résultats semestriels, Ecoslops fait le point sur le chantier de sa raffinerie à Châteauneuf-les-Martigues. Initialement prévu pour un lancement fin 2019, le projet accuse finalement un retard de plusieurs mois avec un démarrage repoussé à mi-2020.
Ce décalage est « essentiellement lié à la complexité d’intégration d’une unité comme le P2R dans un site existant lui-même en phase de modernisation en 2018 puis de démarrage en 2019 », justifie l’entreprise dans un communiqué de presse du 25 septembre. L’unité provençale d’Ecolsops s’installe sur le site de Total à La Mède qui a subi une profonde transformation pour passer au bioraffinage. Les deux projets sont étroitement liés. Total est d’ailleurs entré au capital d’Ecoslops Provence à hauteur de 25 %. « Les six bacs de stockage, l’ensemble du génie civil et le four seront achevés en 2019. Le montage de l’unité P2R sera réalisé sur le premier semestre 2020 », précise l’entreprise.
Ecoslops a développé un procédé innovant, la colonne P2R, qui permet de retraiter les résidus pétroliers issus du transport maritime pour en faire de nouveaux carburants et des bitumes légers. Le groupe dispose d’une première usine à Sines au Portugal qui produit environ 25 000 tonnes de carburant. Le site de Châteauneuf-les-Martigues devrait atteindre les mêmes performances.
Chiffre d’affaires en hausse et réduction des pertes
Sur le premier semestre 2019, Ecoslops a vu son chiffre d’affaires bondir de 75 %, passant à 4,6 millions d’euros contre 2,6 millions sur la même période l’an dernier. « La progression du chiffre d’affaires produits Raffinés est la résultante d’un effet volume (+129%) et d’une baisse du prix de vente moyen de 7%, provenant d’une baisse du cours moyen du Brent de 12% et d’une parité euro-dollar plus favorable de 5% », explique Ecoslops. L’entreprise a également réduit ses pertes nettes à 500 000 euros contre 1,4 millions d’euros en 2018. « Pour la première fois, l’Ebitda groupe devient positif. L’unité de Sinès a dégagé un Ebitda positif d’un peu plus de 800 000 euros (contre un peu moins de 200 000 euros au premier semestre 2018) qui permet de couvrir les coûts de structure et de holding », annonce la société. Après le Portugal et La Mède, Ecoslops porte de nouveaux projets d’usine à Anvers en Belgique et à Port-Saïd en Egypte.
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