Jean-Claude Gaudin a annoncé mercredi que les activités périscolaires étaient maintenues pour la prochaine année scolaire à Marseille, et que le retour de la semaine de quatre jours n’interviendrait qu’en 2018/2019.
Jean-Claude Gaudin et Danielle Casanova donnaient mercredi une conférence de presse durant laquelle ils ont détaillé la politique de la Ville de Marseille concernant les rythmes scolaires et le dédoublement des classes préparatoires des deux prochaines années. Parents : rassurez-vous. Alors que le gouvernement souhaite le retour de la semaine de 4 jours, rien ne changera l’année prochaine. En revanche, ça va bouger à la rentrée 2018.
La réforme des rythmes scolaires : statut quo à la rentrée 2017
La Ville de Marseille a mis en place en septembre 2015 ce qu’on a coutume d’appeler des « TAP », temps d’activités périscolaires. Ces derniers sont répartis le mardi après-midi pour la moitié des écoles, et le jeudi après-midi pour l’autre moitié. L’inscriptions aux TAP restent d’ailleurs possible jusqu’au 19 juin 2017. Ils sont organisés sous la forme de marchés publics. Ces activités nécessitent la présence de 3 000 animateurs pour les organiser sur différents créneaux : les garderies du matin et du soir, et les activités périscolaires sur la demi-journée. Une organisation dont le coût s’élève à « 25 millions d’euros, dont 6,7 millions financés par l’Etat », comme le rappelle Jean-Claude Gaudin.
Sur la réforme des quatre jours, voulue par le président Macron et son ministre de l’Education nationale, ce ne sera pas pour tout de suite à Marseille. « Je sais qu’il y a beaucoup d’attentes de l’ensemble de la communauté éducative, des parents d’élèves, des enseignants, de nos prestataires, sur la suite à envisager », reconnaît le maire. « Mais si la Ville de Marseille est favorable à l’organisation d’une semaine scolaire de quatre jours, il est toutefois difficile, compte tenu des délais restreints, et alors que le décret évoqué par le ministre n’est pas publié, de mettre en place ce dispositif pour septembre 2017 ».
« Nous souhaitons une rentrée scolaire apaisée »
Différentes étapes sont en effet nécessaires pour arriver à sa mise en place, parmi lesquelles le vote des 444 conseils d’école ; la modification des marchés publics conclus avec les associations, en assurant le maintien des garderies et des temps récréatifs de restauration ; le renforcement du personnel des centres aérés et des accueils culturels et sportifs du mercredi matin ; l’approbation de cette nouvelle organisation par le Conseil départemental de l’Education nationale en Préfecture, et naturellement l’adoption en Conseil municipal. Un vrai chemin de croix.
« Nous souhaitons une rentrée scolaire apaisée, et parce que nous voulons une véritable concertation avec la communauté éducative, les enseignants, les représentants des parents d’élèves, et les services municipaux, nous avons décidé de maintenir pour l’année scolaire 2017-2018 le dispositif actuel ». La municipalité entend donc profiter de cette année de « répit » pour mieux assurer la transition qui la guidera vers la fameuse semaine de quatre jours, chère au nouveau gouvernement.
34 classes supplémentaires ouvriront en septembre 2017
Point fort de la politique éducative du président Macron, le dédoublement des classes ne concerne, pour le moment, que les CP en REP+ (Réseau d’éducation prioritaire). Daniele Casanova a livré la feuille de route en la matière : « Cette année, nous dédoublerons les CP en REP+, l’année suivante, les CE1 en REP+, l’année suivante, les CE1 en REP, et l’année suivante, les CE1 en REP+ ». Une avancée pas à pas, échelonnée sur la durée du quinquennat présidentiel.
Ces dédoublements s’ajoutent aux ouvertures de nouvelles classes liées à l’augmentation du nombre d’écoliers marseillais (76 700 enfants) : 34 classes supplémentaires ouvriront en septembre 2017. Un chiffre qui pourrait encore augmenter, puisque selon l’adjointe en charge de l’Education, « plus de 50 personnes s’inscrivent tous les jours au service des inscriptions. Début septembre, d’autres classes vont certainement ouvrir, oui ». Une situation qui va très rapidement obliger la Mairie à partir en quête de locaux disponibles. La municipalité installera, le cas échéant, des cloisonnements mobiles « de qualité », prévient le premier magistrat de la Ville.
La réhabilitation des écoles : 45 millions d’euros en 2017
« La Ville maintient son effort de réhabilitation et de création d’écoles pour accompagner le développement urbain de la cité », précise Jean-Claude Gaudin. En 2017, ce sont plus de 45 millions d’euros qui seront consacrés à ce domaine. Un effort que le sénateur-maire entend poursuivre en 2018. Des opérations majeures sont menées au sein de plusieurs groupes scolaires (Arenc Bachas, Bugeaud, St Juste centre…). Deux nouveaux groupes sortis de terre vont par ailleurs ouvrir leurs portes : l’un de 15 classes au Rouet, pour un coût total de 12,2 millions d’euros ; et un second de 14 classes à Sainte-Marthe, dont la facture s’élève à 12,6 millions d’euros.
Et pour satisfaire les parents, et être en adéquation avec un monde toujours plus instable, la municipalité a démarré la troisième phase des travaux de sécurisation des groupes scolaires. Des visiophones seront ainsi installés, à hauteur de 2 millions d’euros.
|