Le président de la République est arrivé ce jeudi 20 juillet sur la base aérienne d’Istres pour une journée d’échanges avec les militaires. Il a été reçu avec les honneurs et a pris son temps le tarmac, souhaitant donner l’image d’un chef à l’écoute. Après le passage en revue de troupes, c’est hors presse qu’il va visiter différents bâtiments sensibles, avant un déjeuner avec le personnel militaire.
Un choix stratégique puisque la base d’Istres, qui compte 4800 personnes, est l’un des fleurons de la dissuasion en France, doté d’un matériel de pointe, mais vieillissant, à l’image du C135. Cet avion-ravitailleur qui date de 1964, (il n’y en a que 14 dans la flotte française) totalisant plus de 400 000 heures de vol, devrait être remplacé en 2018. Des rafales devraient également prendre la place des mirages. La base, elle-aussi, devrait être entièrement rénovée.
Il est prévu qu’Emmanuel Macron s’exprime devant les militaires peu après 13 heures. Un discours très attendu, où il devra trouver les mots justes pour réinstaurer le pacte de confiance après la passe d’arme sur les coupes budgétaires, cause de la crise politico-militaire avec le général Pierre de Villiers, qui dure depuis une semaine. Au micro de France 2, mercredi 19 juillet, le président de la République a estimé que « ce n’est pas le rôle du chef d’état-major » de défendre le budget des armées, mais celui de la ministre Florence Parly.
Cette visite du président de la République intervient d’ailleurs au lendemain de la démission du chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, remplacé depuis par François Lecointre. Ce dernier est aujourd’hui présent à Istres, aux côtés également de la ministre des Armées. Lors de son discours aux troupes, il devrait réaffirmer son soutien aux forces armées mais aussi réitérer son annonce de porter le budget de la Défense à 2% du PIB d’ici à 2025.
Après cette intervention, le président de la République regagnera Paris à bord du C135.
Début juillet, Emmanuel Macron s’était rendu à l’île Longue, dans la rade de Brest, pour visiter la base opérationnelle. Il était monté à bord de l’un des quatre sous-marins de la composante océanique de la force de dissuasion, Le Terrible. Hélitreuillé, il avait effectué une plongée de quelques heures au large des côtes françaises.