La salle du Provence rugby Club d’Aix-en-Provence était un peu étroite pour accueillir l’assemblée générale 2023 du pôle de compétitivité Cap Énergies avec plus de 160 adhérents et partenaires réunis pour une journée professionnelle et conviviale.
Une réunion importante avec une augmentation des fonds propres de 27%, une équipe de plus de 20 salariés et un taux de financement privé en augmentation avec un budget de 2,808 millions d’euros. Cette année 2023 est aussi celle du relais entre les « historiques », ceux qui ont fondé Cap énergies qui ont cru et au premier rang de ses fondateurs Thierry Lacroix, secrétaire général détaché du CEA qui a mis toute son énergie à créer avec EDF représentée par Christine Baze, ce pôle hors norme; avec une grande attention à ce que les deux grands fondateurs n’écrasent pas de leur puissance naturelle les entreprises émergentes, des start-up innovantes, les projets improbables.
Un nouveau secrétaire général adjoint Alain Tatoni prend le relais après un tuilage d’une année, mais toute l’équipe se renouvelle aussi puisque 50% de l’effectif du pôle fait ses premières armes à Cap Énergies. Christophe Bourmaud, président depuis 2022 et Anne-Marie Perez, directrice générale assument le pilotage du Pôle.
Jamais depuis sa création les membres de Cap Energies n’avaient été confrontés à une telle crise. 2022 reste une année record de consommation de charbon, une année d’inflation des prix de l’énergie et un annus horribilis pour les centrales nucléaires françaises. Le pôle se positionne au cœur de ces mutations, qu’elles soient prévues ou imprévisibles, et il devient le lieu privilégié d’échanges, de travail, d’innovation collective qui réunit les femmes et des hommes d’horizons différents travaillant ensemble à la transition énergétique.
Cap énergies compte aujourd’hui 530 adhérents dont 40 nouveaux dont trois grands groupes : CMA CGM, Technip Energie et Weidmuller et trois ETI : le groupe ADF, Parlym et Talan Corporate.
Cap Énergies : l’hydrogène, le solaire et la décarbonation
Cap Énergies challenge ses membres à travers la labellisation. Le label des pôles est un label national qui reconnaît la qualité des projets d’innovation : les projets labellisés ont un taux de succès jusqu’à deux fois supérieur sur les appels à projets nationaux. Il ne s’agit pas d’un processus formel, mais de la clé d’entrée vers des budgets ou la participation à des programmes européens. En 2022, 37 projets ont été évalués dont 16 avaient candidaté à France 2030 et les 3/4 des projets présentés ont été labellisés et financés.
Cela représente 189 millions d’euros de budget total mobilisés avec 84 acteurs impliqués sur ces projets labellisés ; les thématiques qui ont la cote cette année sont l’hydrogène, le solaire et la décarbonation. Les résultats sont tangibles pour les PME qui sont associées aux activités d’un pôle de compétitivité. Elles ont un chiffre d’affaires supérieur de 36 % à leurs consœurs. Elles exportent +20 % et recrutent 1/5 de plus que la moyenne. L’argent des pôles irrigue le territoire puisque chaque euro public génère 2.80 euros de dépenses privées.
Le pôle est très impliqué sur le territoire notamment dans la grande opération Syrius avec le projet de décarbonation des industries sur le pourtour de l’étang de Berre et à Gardanne : un volume de 9,5 millions d’euros a été dégagé, pris en charge pour la moitié par l’Ademe et les études sont organisées en bloc thématique avec Novachim, Marseille Fos, les collectivités territoriales et Cap énergies.
Cap Énergies sort de ses frontières et veut devenir pôle d’influence. Le club Europe lancé le 10 mars 2023 réunit 54 membres, ses objectifs sont d’aider les membres à s’intégrer dans des consortiums européens et de créer un réseau d’influence pour alimenter les programmes européens.
Lien utile :
L’actualité de Cap Energies dans les archives de Gomet’