C’était une journée particulière ce mardi 28 juillet sur le chantier d’Iter, situé à Cadarache, à Saint-Paul-Lèz-Durance. En effet, l’assemblage du monumental projet de fusion nucléaire, né en 2007, a enfin débuté. A l’occasion de cet événement, le directeur du projet Bernard Bigot avait revêtu sa tenue de chantier pour guider – virtuellement – les visiteurs dans les coulisses d’Iter.
La visite du chantier a été suivie d’une cérémonie au cours de laquelle ont été diffusées des vidéos préenregistrées des chefs d’État des pays partenaires – Chine, Corée, les 27 pays de Union Européenne, Suisse, Royaume-Uni, Japon, Russie, Etats-Unis . Le président Emmanuel Macron s’est lui-même exprimé au travers d’une vidéo sur ce « projet d’avenir » qui offre « une énergie non polluante, décarbonnée, sûre et pratiquement sans déchets ».
Une progression du projet Iter malgré la crise sanitaire
Le passage de cette étape a été rendu possible grâce à la réception quelques jours auparavant d’une pièce clé dans le puzzle que constitue Iter : la chambre à vide, cette enceinte en acier inoxydable de 5200 tonnes parfaitement hermétique qui doit permettre de confiner les particules de plasma à l’origine de l’énergie nucléaire. Cette chambre à vide vient se greffer à l’intérieur du cryostat, une autre enceinte, lui-même compris dans le Tokamak, le contenant final d’un plasma de 840 mètres cube.
Début juillet, le site réceptionnait la pièce la plus lourde et la plus large de toute la structure : un aimant de 400 tonnes pour 11 mètres, venant ceinturer la fameuse chambre à vide. Une preuve que l’avancement du projet n’a pas trop été impacté par la crise sanitaire due à la covid-19. « Nous avons la chance d’avoir des partenaires dans le monde entier. Aussi, quand nos partenaires de Wuhan nous ont décrit la situation sur place au début de l’épidémie, nous avons pu anticiper et mettre en place un plan de continuité », explique Bernard Bigot au cours d’une conférence de presse organisée après la cérémonie. La phase d’assemblage du Tokamak devrait durer jusqu’à 2025.
Lien utile :
> Plus d’informations sur le site d’Iter
> Iter : comment capter le maximum de retombées économiques dans la métropole