17 événements de spectacle vivant parmi les plus emblématiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Festival international de Piano de la Roque d’Anthéron, Festival d’Aix-en-Provence, festival Off d’Avignon ou encore Marsatac, liste complète en fin d’article) sont associés au sein du collectif COFEES pour proposer des actions innovantes et concrètes en matière environnementale et sociétale. Derrière cet acronyme qui signifie Collectif des festivals éco-responsables et solidaire, les organisateurs montrent leur volonté de mettre en place des pratiques responsables et respectueuses de l’environnement.
Adapter la norme RSE aux structures culturelles
Depuis sa création en 2014, le COFEES s’est donné pour mission de porter des actions communes et de proposer aux festivals un large éventail de dispositifs dédiés à l’accompagnement et à la sensibilisation aux démarches éco-responsables. Dans les faits, cela s’est traduit par la mise en place de nombreuses actions : identification des déchets générés par les festivals et des solutions locales d’économie circulaire, mise en ligne d’un site internet comprenant des fiches pratiques thématiques ainsi qu’un annuaire des fournisseurs responsables, création d’un module de formation/actions RSE à destination des comités de direction des festivals… Une charte a ainsi été signée par les membres fondateurs.
Le collectif va plus loin cette année en intégrant à cette charte les sept questions centrales de la Norme ISO 26000 RSE/RSO sur la Responsabilité Sociale des Entreprises ou Organisations. Et ce en l’adaptant au fonctionnement des structures culturelles. Il en ressort pas moins de 130 actions possibles. Chaque membre du COFEES devra en développer au minimum 40. Parmi elles : l’égalité femmes/hommes, l’accessibilité de tous les publics, la réduction des consommations de ressources naturelles, des déchets, des déplacements, la préservation de la biodiversité ou encore l’éducation à la culture.
Deux études clés pour 2019
Le COFEES lance également deux audits cette année. Le premier pour établir un plan de déplacement et le deuxième pour réaliser une étude d’impacts économiques des festivals. « Il apparaît nécessaire de faire une étude sur les relations entre l’économie locale et les festivals pour déterminer les apports pour le territoire, pour savoir si l’économie locale répond aux besoins de ces festivals et évaluer les impacts de ces événements sur l’emploi local », met en avant le collectif.
Ces audits sont destinés à récolter des données chiffrées fiables concernant les profils des publics, leurs modes de transports, leurs dépenses pendant les festivals mais également les dépenses des organisateurs. Ils devraient permettre au COFEES de proposer dès 2020 des solutions concrètes pour faciliter l’accessibilité des publics et l’ancrage territorial des festivals.
Le COFEES en chiffres :
> 17 membres : Cooksound Festival / Festival d’Aix-En-Provence / Festival d’Avignon / Festival de Chaillol / Festival international de Piano de La Roque d’Anthéron / Festival Les Printemps du Monde / Festival Mimi / Festival Nuits Carrées / Festival Off d’Avignon / Festival Résonance / Green Fest / Les Escales du Cargo / Les Envies Rhônements / Les Plages Électroniques / Les Suds, à Arles / Marsatac / Zik Zac Festival
> 707 000 festivaliers
> 2 361 contrats ponctuels (CDD, intermittents,…)
> 150 CDI
> 169 jours de festivals Cumulés
> 12 609 artistes ou groupes accueillis