Printemps impudique
Salle du fond, au premier étage de Caumont, derrière un lourd rideau noir -semblable à ceux qui protègent certaines alcôves des sex-shops – s’étalent quelques scènes d’accouplement, aux organes puissamment agrandis, et légèrement poilus… En japonais, il s’agit d’«images du printemps», dont l’origine ne serait pas insulaire, mais provenant du grand voisin continental : la Chine. Pourtant, dès les débuts du XVIIe, est attestée l’existence d’un quartier des plaisirs à Edo, (Yoshiwara), lieu d’importante prostitution, tant masculine que féminine .
En complément de ces remarquables estampes, sont exposées armes et tuniques des guerriers samouraïs . Un petit film résumé le procédé de création et de coloriage par pressions successives des pigments sur la page blanche. Qu’il s’agisse du plumage d’une grue, du décor d’une théière ou du visage d’une courtisane, le visiteur ne peut qu’être ébloui par la finesse et le subtil talent de ces auteurs. Après le mondial du rugby, et à quelques mois des olympiades de 2020, Aix offre ainsi une approche sensible des sources historiques de la culture du Japon.
Informations pratiques et liens utiles.
Gomet’
> Tous les jours, de 10 à 18 h, 14 € l’entrée plein tarif, jusqu’au 22 mars 2020.
> Le site de l’Hôtel de Caumont – Centre d’art
> L’actualité des expositions dans notre rubrique.