Au cœur du Village des marques ouvert depuis peu à Miramas se tutoient un peu plus de 80 célèbres enseignes de luxe. Et dans ce flot de griffes chics aux prix chocs, il existe une boutique qui se démarque jusque dans son nom, sa conception. Un shop où les formes et les matières s’exposent dans un festival de couleur, où les bijoux ne ressemblent à aucun autre, où les collections uniques « made in Méditerranée » s’admirent comme dans une galerie d’art… à une exception près : ces créations-là on peut les toucher, les essayer… Contrairement au nom qu’elles portent, inutile de se munir d’un mot de passe ou de se lancer dans une partie de cache-cache pour trouver Les Galeries clandestines. Un lieu conçu pour faire bien plus que du shopping… « L’idée était de créer un lieu dédié à la mode et à l’expérience méditerranéenne. C’était une volonté forte aussi de Mc Arthur Glen », expliquent les deux fondatrices Cora Bouvier et Emmanuelle Simon, alias Cora et Emma.
La première est spécialiste du e-commerce et du marketing, La seconde conseillait les créateurs d’entreprises. Amies de longue date, les deux jeunes femmes partagent une passion commune : la mode. Fortes de leurs parcours respectifs et animées par une envie commune d’entreprendre, Galeries clandestines fait d’abord son apparition sur la toile.
Et c’est déjà un succès. Du e-shopping au shopping en boutique, en passant par le métier de fashion shopper, le nom prend alors tout son sens. Un clin d’œil aux galeries parisiennes qu’elles ont voulu détourner en y ajoutant le terme « clandestine », faisant écho « à l’irrévérence du peuple méditerranéen et au courant alternatif qu’on veut proposer ». Un concept original tissé autour d’une forte une ligne directrice : révéler les nouveaux talents venus du sud en mettant à l’honneur les designers ambassadeurs de la mode méditerranéenne.
Des créateurs de tout le pourtour méditerranéen
L’enseigne rassemble un collectif de créateurs indépendants, pionniers de la mode contemporaine, sélectionnés pour la richesse de leur histoire, la qualité de leurs créations et de leurs savoir-faire. Des matières utilisées aux techniques mises en œuvre, chaque étape de la production est étudiée. Libres et ouvertes sur le monde, laissant leurs coup-de-cœur s’exprimer, Emma et Cora sont donc à l’image des collections qu’elles proposent : une mode méditerranéenne comme alternative à la mode parisienne, «lumineuse, parfois sauvage et décalée, elle sait aussi se montrer raffinée et élégante. Insoumise et authentique, elle s’exprime et prend vie grâce au savoir-faire des créateurs ». La mode méditerranéenne s’exprime par le biais de la contre-culture, ose, bouleverse et reconstruit ses propres codes sous l’effet des influences ethnique de la Méditerranée. C’est dans la rencontre de ses ambivalences que s’exprime le visage moderne de la mode contemporaine venue du Sud et qui s’anime, se montre, aux Galeries clandestines. « Les créateurs se situent pour l’instant, pour des raisons de proximité, aux alentours de Marseille, mais l’idée est bien sûr d’aller chercher des créateurs de tout le pourtour méditerranéen, Espagne, Maghreb, Grèce… », souligne Emma, très enthousiaste, au cœur de cette nouvelle boutique implantée dans le Village des marques, ce qui sans conteste est « une véritable chance. L’opportunité s’est présentée et on l’a saisi, je pense que ça ne se représente pas plusieurs fois », assure Cora, portée par tout l’effervescence de l’ouverture de ce centre commercial nouvel génération à ciel ouvert.
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Du concept innovant à la première mondiale
Une aventure cousue main, par les deux jeunes femmes, sans accro, car pour ouvrir les portes de leurs Galeries clandestines, elles ont bénéficié de deux coup de pouce et non des moindres : la Maison méditerranéenne des métiers de la mode (MMMM) et Mc Arthur Glen. Une collaboration inédite entre une start-up, une structure référente d’accompagnement et un grand groupe européen, permettant ainsi de valoriser le vivier de jeunes créateurs méditerranéen, tout en renforçant leur visibilité à l’international. « Ce concept innovant qui offre aux jeunes marques de Marseille et de la Méditerranée soutenues par la MMMM une boutique exclusive est une première mondiale et cela a séduit le fondateur de Mc Arthur Glen, Joey Kaempfer », confie Aurélie Vigouroux, consultant Images et Stratégies pour la MMMM. « C’est aussi une première dans l’accompagnement des jeunes marques, qui permet à la MMMM d’apporter un mentoring global allant du marketing à la communication jusqu’au retail, le nerf de la nerf ».
Et les nombreux clients de cet écrin de shopping qui a accueilli plus de 100 000 visiteurs pour son premier week-end d’ouverture ne s’y trompent pas, puisque depuis l’ouverture, le 13 avril 2017, les retours de la clientèle locale et régionale « sont excellents et très positifs », assure Emma. « Nous avons eu pas mal de ventes, le concept plaît, aussi la décoration que l’univers des créateurs et on se sent soutenues aussi bien par la MMMM que par MC Arthur Glen, mais aussi par le maire de Miramas (ndlr Frédéric Vigouroux) qui est d’ailleurs repassé cette semaine. Il nous a dit que l’on pouvait compter sur lui, c’est vraiment cool ». Au-delà d’une clientèle locale et régionale, les patronnes ont constaté une autre typologie de personnes qui « viennent d’un peu plus loin, comme Paris ou ailleurs ». Sur cette lancée, les jeunes femmes prévoient une inauguration officielle des Galeries clandestines, vraisemblablement dans le courant du mois de juin. Des événements mensuels autour de l’éco-système des créateurs (expositions, défilés…) viendront également rythmer la vie de ce lieu où vibre la Méditerranée et où, pour une fois, être clandestin(e)s, n’est pas irrégulier. C’est même complètement à la mode !
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