Depuis quelques années, un nombre croissant de festivals de musique se crée à Marseille. Cet été, la ville en accueillera 5 qui ont vu le jour depuis 2012, dont 3 nouveaux qui font leur apparition cette année. Parmi ces derniers venus, on compte le Summer Stadium Festival qui reste un événement à part. 30 000 fêtards sont attendus sur la pelouse du stade Vélodrome le 27 juin prochain. Avec les DJs internationaux, dont certaines stars, qui viendront y mixer, il est l’un des plus gros événements musicaux de cet été dans la région. À côté, il y a ceux moins ambitieux, moins «bankable» mais tout aussi importants dans le paysage marseillais. Ceux-ci se font leur place et tentent de diversifier au maximum l’offre musicale de la cité phocéenne.
Et certains existent depuis longtemps déjà. C’est le cas de Mimi, qui fête ses trente ans cette année du 2 au 6 juillet, avec une soirée à la Friche de la Belle de Mai le 27 juin pour célébrer cet anniversaire. Créé par l’association Ami, pour Aide aux Musiques Innovatrices, il a ses habitudes à l’hôpital Caroline, sur l’île du Frioul. Le Marseille Jazz des 5 Continents fait aussi partie des classiques. Il se tiendra du 15 au 24 juillet, et pour la seizième année, au Mucem, au Théatre Silvain et au Palais Longchamp. On peut également citer le B-Side festival qui organise sa huitième édition cet été et investit quatre lieux différents du 23 mai au 3 juin. En plus de ces rendez-vous habituels donc, de nouveaux acteurs sont entrés en jeu.
« Combler un manque »
Les organisateurs des nouveaux festivals affirment unanimement une volonté de diversifier la scène festivalière marseillaise, de «combler un manque» pour les marseillais. Il est vrai que jusque là, mis à part les deux précédemment cités, la ville était surtout connue pour deux événements majeurs, Marsatac et la Fiesta des Suds. Cette diversification était nécessaire et s’est majoritairement enclenchée grâce à l’initiative de Marseillais, de personnalités de la ville qui ont pris leur responsabilités et ont joué de la débrouille pour mener à bien des projets souvent difficiles. Signe de cet élan, cette année, de fin mai jusqu’à mi-juillet, pas un week-end ne se passe sans que ne résonne la musique d’un festival dans Marseille. Et à trois reprises même, il y en aura deux simultanément. Chacun de ces festivals récent vante un concept, cherche à installer une nouveauté pour tenter de se différencier de ses concurrents, nouveaux et anciens.
Une offre nouvelle
Pour sa seconde édition, le Watsa Festival (11-14 juin sur les plages du Prado) recrée son univers mélangeant musique le soir et sport extrêmes la journée, avec une compétition internationale de BMX ainsi que des ateliers d’initiations à plus de dix sports. Il revendique une programmation de meilleure qualité que l’année dernière tant au niveau de la compétition sportive que de la programmation musicale. Après avoir été totalement gratuit en 2014, il revient avec une offre payante uniquement pour les soirées. L’accès au village sportif reste ouvert à tous même s’il faudra payer pour profiter des initiations proposées.
Aux mêmes dates, l’Edition Festival met en valeur divers lieux qui caractérisent la ville, tous autour de la mer. Pour sa première, il investira le Cercle des nageurs de Marseille, le rooftop des Terrasses du Port, le théâtre Silvain et tiendra la soirée de clôture sur un bateau au large des côtes. Cette dernière soirée affiche déjà complet. L’objectif étant de le pérenniser pour « chaque année faire découvrir de nouveaux lieux typiques de la ville » selon Vivian Gerbal, l’un des organisateurs.
Le dernier des nouveaux venus est étudiant, c’est le Delta Festival (le 27 juin). Comme le Watsa, il a lieu sur les plages du Prado et tente d’introduire le sport à la musique. Quatre villages seront créés : l’espace musique, l’espace sportif, celui dédié à la détente ainsi un village associatifs. Le dernier est indispensable puisque le projet est né de la collaboration de 40 associations étudiantes de la région. En cours de maturation depuis 2 ans, il sera le «premier rassemblement étudiant en France» d’après les organisateurs. Ces derniers annoncent déjà une réédition de l’événement l’été prochain, peut être sur plusieurs jours.
Enfin, pour son retour après son annulation en 2014, Rockisland revient (du 2 au 4 juillet) et prend à nouveau place dans le fort d’Entrecasteaux. Dominant le Vieux-Port, il offre une vue spectaculaire aux visiteurs. L’ambiance et la spécificité du lieu est un argument fortement mis en valeur pour attirer le public. Après deux éditions, 2012 et 2013 réussies, un retour paraissait logique.