Un an après sa création, la start-up marseillaise Fintel spécialisée dans l’évaluation des risques de crédit vient de réaliser une levée de fonds de 1,2 million d’euros menée par la plate-forme de financement OneRagtime et par trois business angels, Jean-David Benichou du groupe spécialisé dans les solutions de communication électroniques Via.io, Benjamin Gaignault de l’auto-école en ligne Ornikar, et Maxime Gaignault de l’assureur Axa. « Dès nos premiers échanges, nous avons su que OneRagtime allait être le partenaire qui nous accompagnerait dans notre croissance » se réjouit Jonathan Dahan, co-fondateur avec Nick van Roekel, et P-dg de Fintel. OneRagtime a été co-fondée par Jean-Marie Messier, ancien patron de Vivendi, et Stéphanie Hospital, ancienne vice-présidente exécutive d’Orange qui se dit elle aussi convaincue par ce nouvel investissement et se satisfait d’un duo issu du monde bancaire et de la data science « favorisant ainsi une véritable technologie différenciante ».
Répondre aux besoins des banques
Cette technologie différenciante est la marque de fabrique de la jeune start-up marseillaise basée à la Place de l’innovation – CIC. Depuis sa création, sa solution consiste à proposer aux organismes de prêts comme les banques internationales Ikono en Suède et Sihinan en Corée du Sud, un outil d’analyse automatisé capable de prédire la solvabilité des potentiels emprunteurs.
Autrement dit, leurs spécialistes du risque de crédit, data scientist et data engineers, mettent en place un algorithme conçu pour accélérer le travail des chargés d’affaires dans l’attribution des notes de crédits. On parle de credit scoring. L’avantage produit ? : « un bouton intégrable partout (en ligne, sms, mail) donnant accès à l’historique transactionnel bancaire et aux réseaux sociaux qui, analysés par une solution d’intelligence artificielle, permettent d’estimer instantanément la probabilité de défaut et le produit net bancaire (PNB)».
Les algorithmes travaillent à partir des CV Linkedin, des relevés bancaires DSP2, des comportements en lignes etc. Bien que ces sources relèvent des données personnelles, la start-up se dit soucieuse du RGPD. « Fintel a construit sa solution autour d’une technologie alliant RGPD, DSP2, Big Data et Machine Learning » précise un communiqué.
Toujours à partir d’un modèle prédictif, et grâce à la levée de fonds, la start-up entend désormais développer des « modèles digitaux de distribution de crédits. »
Lien utile :
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