L’avertissement au gouvernement lancé par les syndicats d’enseignants a mobilisé. La grève lancée ce jeudi 1er février dans les écoles, collèges et lycées est très suivie. Selon un relevé national de 40% à 60% des professeurs suivent le mouvement selon des premières estimations établies par le FSU-Snuipp et le SNES-FSU. À Paris, ce syndicat a recensé jusqu’à 65% de grévistes dans le second degré.
Il s’agit pour la profession de défendre les salaires, les conditions de travail, mais aussi pour défendre l’école publique après les déclarations de la nouvelle ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castera dans le collimateur des enseignants depuis ses premières déclarations sur l’absentéisme des enseignants dans le public.
Des manifestations sont organisées en parallèle un mouvement de grève qui engendre de fortes perturbations pour les élèves. A Marseille, le défilé parti des Réformés réunirait environ 2000 personnes dont plusieurs centaines de lycéens (1600 manifestants dont 200 lycéens selon la préfecture de police). Ces derniers, s’associant au mouvement des enseignants, ont parfois établi des blocages d’établissement comme dans les lycées Thiers et Montgrand dans le centre-ville de Marseille.
Le mouvement touche également les enseignants du primaire et les crèches. Les communes ont diffusé les impacts sur les emplois du temps et les services de garderie mis en place à l’instar de la ville d’Aix-en-Provence ou de Marseille.