Après un an de grève, les salariés de Gazel Energie ont finalement décidé de reprendre le travail depuis le 21 novembre à la centrale thermique de Gardanne. Seulement, les équipes ont eu une mauvaise surprise en retournant à l’usine. Environ six kilomètres de câbles de cuivre reliant les deux installations, charbon et biomasse, à la terre ont disparu. Impossible dans ces conditions de relancer l’activité.
Une plainte pour vol à la gendarmerie
Le nouveau propriétaire Gazel Energie dénonce dans un communiqué diffusé le 10 décembre des « actes de sabotage industriel qui mettent en danger sérieux la sécurité des personnes travaillant sur le site ». Il a donc préféré mettre les installations en sécurité afin d’éviter tout risque pour les salariés, en renforçant la sûreté et le contrôle des accès du site.
« La direction a engagé toutes les mesures pour que les responsables de ces actes criminels soient identifiés. Une plainte a été déposée pour vol à la gendarmerie », indique la direction. En attendant, elle étudie « les coûts et les délais » d’un remplacement des câbles de terre afin de permettre au plus vite la remise en fonctionnement des installations.
Le groupe Gazel Energie est une filiale du tchèque EPH qui a racheté les quatre centrales à charbons françaises à l’allemand Uniper en début d’année. La centrale de Gardanne était à l’arrêt depuis le 7 décembre dernier à cause des mouvements sociaux. Les salariés protestent notamment contre la fermeture annoncée par le gouvernement de fermer les centrales à charbons au 1er janvier 2022. La centrale de Gardanne dispose de deux unités : une tranche à charbon de 600 MW et une tranche biomasse de 150 MW. Si seule la première est menacée par la décision de l’Etat, l’avenir de la deuxième reste précaire sans solution alternative pour pérenniser l’activité.
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