Le co-secrétaire régional d’EELV Guy Benarroche a annoncé lundi 7 septembre sa candidature pour les élections sénatoriales aux côtés de la sénatrice du Val-de-Marne Esther Benbassa et d’autres représentants locaux du parti. Il se dit favorable à une liste d’union, toujours en discussion, avec le Parti socialiste et le Parti communiste.
Candidat comme tête de liste
C’est à La Caravelle, sur le Vieux-Port, que l’adjoint à la mairie de La Bouilladisse Guy Benarroche a choisi d’annoncer sa candidature pour les élections sénatoriales dans le cadre d’une liste en faveur de la « transition écologique ». Seule candidature de la liste pour le moment annoncée, aucun nom supplémentaire n’a été donné. Mais dans le cas d’une éventuelle union avec d’autres partis, il souhaite être le chef de file. « Avoir une tête de liste écologiste nous semble la meilleure façon d’élargir le périmètre des grands électeurs » justifie-t-il.
Une liste commune avec le Parti socialiste et le Parti communiste respectivement représentés par Marie-Arlette Carlotti et Jéremy Bacchi est pressentie depuis quelque temps. Toutefois des « divisions internes » au sein des deux partis freinent les discussions explique Guy Benarroche. L’accord n’est donc toujours pas acté.
Favorable à une « union », le Parti socialiste dont on attendait une annonce officielle la semaine dernière lors d’une réunion fédérale à Vitrolles n’a pas encore divulgué officiellement le nom de son candidat principal. Si une liste portée par le maire de Miramas Frédéric Vigouroux avait été avancée, le retrait du maire de Miramas a été annoncé juste avant la conférence. « Un retrait favorable à l’union » selon les mots de Guy Benarroche.
Guy Benarroche prône « l’équilibre territorial »
Guy Benarroche se dit pour une liste commune. « Nous tendons la main à tous nos camarades partenaires ». La mention de son nom en haut de la liste n’est pas une condition. « Je n’ai jamais posé de préalable » répond-il quand il est interrogé sur le sujet. Il se dit même prêt à accepter la troisième place s’il le faut.
Mais il ne s’en cache pas, le fait qu’il soit tête de liste assurerait « un équilibre territorial » estime-t-il. D’une part parce qu’il est élu. D’autre part parce qu’il représente une autre commune que Marseille contrairement aux deux autres candidats pressentis.
Dans l’attente d’une décision actée, attendue pour mercredi soir, tous les scénarios sont envisagés. Une union à deux n’est pas rejetée. La possibilité de mener une liste uniquement écologiste non plus. La priorité pour EELV, c’est d’avoir un sénateur afin de pouvoir constituer un groupe. « Nous ferons tout pour avoir un élu écologiste au sénat » affirme le candidat.
« Nous souhaitons avoir un groupe écologiste au Sénat »
Esther Benbassa
C’est la raison de la présence d’Esther Benbassa, sénatrice EELV depuis 2011, venue de Paris exprès pour représenter les ambitions d’un point de vue national du parti. « Nous souhaitons avoir un groupe écologiste au Sénat » affirme-t-elle. Seul pré-requis: être au moins dix. Pour y parvenir, elle n’envisage pas la création d’un « groupe seulement EELV ». Elle compte élégamment sur des sénateurs venant d’autres mouvances politiques. Elle cite notamment le mouvement Générations Ecologie, les communistes et les radicaux de gauche.
Une candidature à double enjeu
Pour soutenir cette candidature et cet appel aux votes, des représentants marseillais du parti étaient présents. Parmi eux, Christine Juste et Sébastien Barles , tous deux adjoints à la mairie de Marseille. Pour ce dernier, un sénateur écologiste est une « nécessité ». Il poursuit: « Nous avons besoin d’un sénateur pour relayer nos voix ».
Mais le soucis d’être représenté à l’échelle nationale n’est pas le seul enjeu. Une liste commune, c’est aussi plus de chance de « minorer le score de la liste portée par Jean-Noel Guérini » confie Guy Benarroche. L’actuel élu sénateur marseillais (anciennement PS), sous enquête judiciaire pour « prise illégale d’intérêt » devrait présenter sa propre liste.
Concernant les prochaines échéances électorales: « Quoiqu’on fasse pour les sénatoriales, ça ne garantie pas de listes d’union pour les départementales et les régionales ». Un appel national puis régional a toutefois été lancé par le parti pour une liste « écologique, solidaire et citoyenne ». Mais avant cette étape, rendez-vous demain mercredi soir pour savoir qui constituera cette liste sénatoriale.
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