Ce n’est pas encore terminé. Après sa condamnation en appel à un an de prison ferme, 100 00 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, la députée ex PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, devrait se pourvoir en cassation. C’est ce qu’a annoncé son avocat Gaëtan di Marino, après la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, mardi 23 septembre 2014.
Depuis 2007, l’affaire Andrieux est déjà un long feuilleton. Ouverte après un signalement de Tracfin*, l’enquête avait abouti à un premier procès pour détournements de fonds publics en mars 2013. Et à une condamnation deux mois plus tard, le 22 mai 2013, pour « détournements de fonds publics ». À l’époque, le tribunal correctionnel de Marseille l’avait condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis. Mardi 23 septembre 2014, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a alourdi sa peine à quatre ans, dont trois avec sursis. Une peine qui devrait s’effectuer sous bracelet électronique.
Sylvie Andrieux était jugée pour le versement, entre 2005 et 2008, de 716 000 euros de subventions du Conseil régional. Des subventions versées à des associations fictives dans un but électoraliste, comme l’a rappelé son ancien bras droit au groupe socialiste de la Région et assistant parlementaire, Roland Balalas, lui aussi condamné à trente mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros et dont les propos sont rapportés par Le Monde : « Les vannes sont ouvertes en grand dans un but électoraliste. Elle se foutait de savoir si ce qu’on finançait était bon ou pas à partir du moment où ça augmentait sa popularité ».
Regardez notre infographie sur le parcours judiciaire de Sylvie Andrieux :
*Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins