On connaît déjà les applications mobiles comme Yuka, le comparateur Blackmaki ou Open Food Fact qui permettent de scanner un produit alimentaire voire cosmétique pour savoir ses composés et son impact sur la santé. Julie Boisnard, Avignonnaise et en dernière année d’un mastère Management de la Transformation Digitale au sein de l’Institut de l’Internet et du Multimédia de Paris, a eu l’idée d’aller encore plus loin. Elle planche actuellement, avec son associé Alexis Bougy, à la création d’une application pour connaître les critères moraux et éthiques de tous les produits qui se trouvent dans le commerce.
Les marques qui en sont à l’origine les testent-elles sur des animaux ? Font-elles travailler des enfants ? Utilisent-elles du plastique recyclable ? Autant d’informations qui seront à la portée de tous, simplement via le scan du code barre. « L’idée est de travailler avec les labels et des associations, comme PETA par exemple, qui ont déjà recensé ce genre de données. Pour ensuite les mettre à disposition du grand public », explique Julie Boisnard à Gomet’.
11 000€ de dotation pour démarrer
Si l’appli n’est pas encore sortie, le projet a déjà été récompensé par le « Fonds HighCo pour Entreprendre ». Il a ainsi remporté le prix Frédéric Chevalier, créé en 2018 dans le but d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans l’accomplissement de leurs projets. Une reconnaissance qui s’accompagne d’une dotation d’un montant valorisé à 11 000€. Et qui va permettre à Julie Boisnard de profiter d’un accompagnement par des professionnels en matière de digital, communication, et marketing de l’offre ainsi que des conseils stratégiques, juridiques ou financiers, d’une aide financière pour les frais nécessaires au développement de son projet, d’une semaine d’immersion à thecamp et d’un accès d’un an aux ressources de Pépite Paca Ouest, dispositif d’accompagnement des étudiants vers l’entrepreneuriat porté par Aix Marseille Université. « Je ne m’attendais pas forcément à gagner ! Je suis en recherche d’un CDI à partir de septembre, mais le fait d’être lauréate remet pas mal de choses en perspective », confie la jeune entrepreneure.
D’un constat à un projet
Tout est parti d’un constat simple pour Julie Boisnard, à la fin de l’année 2018. « J’avais besoin de m’acheter un produit cosmétique et je voulais qu’il soit non-testé sur les animaux. Dans les rayons d’une grande surface, j’ai dû faire une recherche internet sur chacun de ceux disponibles pour le savoir. Pour l’un d’eux, je n’ai même pas pu trouver l’information. Je me suis alors dit que c’était dommage de ne pas avoir accès à ce genre de données lorsqu’elles nous tiennent à cœur ».
Déjà lancée dans un parcours spécialement dédié au développement de start-up dans le cadre de ses études, elle a pu consacrer ce temps pour faire mûrir et avancer son idée. Baptisée pour le moment BeEthic, bien que le nom définitif ne soit pour l’instant pas gravé dans le marbre. Prochaine étape : le développement concret de l’application. Julie Boisnard et son associé ont encore quelques points à creuser avant de s’y lancer pleinement.
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