En grève depuis quatre jours, les salariés de La Méridionale ont bloqué les ports de Marseille et Bastia car ils craignent pour l’avenir de la compagnie. L’entreprise a été évincée par la collectivité territoriale de Corse sur une partie de l’appel d’offres pour la liaison entre Marseille et l’Île de Beauté, une décision que les équipes comme la direction contestent toujours. Dimanche 23 juin, La Méridionale a annoncé qu’elle faisait de nouveau appel à la justice pour attaquer la désignation du futur opérateur de la délégation de service public.
La collectivité territoriale de Corse directement visée
Dans son communiqué de presse, la compagnie prévient qu’elle engage une « procédure de référé auprès du tribunal administratif de Bastia pour contester les conditions de l’appel d’offres notamment sur le manque de mise en concurrence et la violation du principe de confidentialité de la procédure ». La direction de la Méridionale remet en question la neutralité de la collectivité territoriale de Corse, dirigée par les nationalistes. Elle affirme avoir « alerté la Commission européenne de la violation manifeste des principes les plus élémentaires du droit des concessions publiques ».
La Méridionale a déjà vu son premier recours rejeté par le tribunal administratif de Bastia en mars dernier. Elle a fait appel devant le conseil d’Etat qui l’a débouté le 24 juin dans l’après-midi. Il reste désormais peu de recours à la compagnie pour rester dans la course à la desserte sur les trois lots : Marseille-Bastia, Marseille-Porto Vecchio et Marseille-Île Rousse. Pour l’heure, seule Corsica Linea a été retenue sur ces lignes. La Méridionale ne concoure pour l’instant que sur deux dessertes, un trafic bien insuffisant pour faire vivre l’ensemble de ses salariés. D’où l’inquiétude grandissante des marins qui demandent des garanties pour leurs emplois…
Lien utile :
> [Maritime] Le tribunal administratif de Bastia rejette le recours da La Méridionale