Dans la nuit du 3 au 4 octobre, de violentes intempéries et inondations ont frappé les Alpes-Maritimes faisant au moins 20 morts et 2 disparus. Depuis, de nombreux spécialistes ont mis en cause la forte urbanisation du secteur. Un phénomène qui aurait imperméabilisé les sols et donc favorisé le fait que l’eau ne soit pas absorbée. Dans un communiqué, la Communauté urbaine Marseille Provence (qui exerce la compétence de la gestion du pluvial) a fait le lien entre cette catastrophe survenue dans la région, et les moyens qu’elle a elle-même mis en oeuvre pour « maîtriser » ce risque à Marseille :
« Avec ses 70 kms de côtes, le passage de 3 cours d’eau sur son territoire et un relief collinaire, Marseille est particulièrement exposée au risque d’inondations. La forte urbanisation et la présence de nombreux ouvrages souterrains accentuent la complexité du contexte hydrographique du territoire. […] Pour maîtriser au mieux ce risque en amont, MPM a adopté le 10 juillet 2014 le contrat d’agglomération dont l’objectif est d’améliorer le système d’assainissement. Ce dispositif prévoit la création de 5 bassins de rétention enterrés qui permettront le stockage d’un volume de 140 000 m3. » Un contrat qui prévoit 25 opérations jusqu’en 2018 pour un investissement de 185 millions d’euros.
Et si cela s’était passé à Marseille ?
En bon gestionnaire du pluvial, MPM a profité l’actualité de ces derniers jours pour proposer une visite du poste de commandement MPM, à la presse lundi 12 octobre. Une visite qui « permettra de découvrir le travail des agents de MPM et de la SERAMM qui assurent quotidiennement la gestion du pluvial et mettent en œuvre les actions correctrices pour minimiser l’incidence en cas d’inondations. » Marseille Provence Métropole a même prévu une mise en situation de crise basée sur un cas réel « afin de montrer en situation le dispositif pouvant être déclenché en cas d’urgence. »