La mode est aux changements de noms en Provence: après le lancement de la nouvelle marque de la “Région Sud” en 2018, c’est au tour de l’ex-Arii (Agence régionale de l’innovation et de l’internationalisation des entreprises) de devenir risingSUD. Une nouvelle identité pour porter une nouvelle feuille de route et des missions plus resserrées.
“risingSUD”, c’est d’abord une marque à consonance anglaise, censée mieux fonctionner à l’international. « À Shanghai ou à San Diego, l’ARII ça ne parle pas à nos interlocuteurs. “risingSUD” est plus évident à l’international, c’est la croissance, et c’est le sud de la France», dit Bernard Deflesselles, président de l’agence et député des Bouches du Rhône.
C’est aussi une manière de se rapprocher du nouveau nom de la région: « Nous sommes une agence de la Région Sud, il était donc naturel pour nous de suivre le mouvement, et d’intégrer le “sud” à notre nom », indique Chrystelle Lagouanelle, responsable du pôle marketing et communication de risingSUD.
Cette nouvelle identité se décline sur tous les supports, avec un nouveau site internet www.risingsud.com, un film de présentation et une nouvelle newsletter hebdomadaire.
Une feuille de route resserrée pour plus d’impact
Mais cette nouvelle identité, c’est surtout une nouvelle feuille de route, calquée sur celle de la Région en matière d’innovation. Exit donc les nombreux dispositifs qui existaient jusqu’à l’année dernière, et dont l’ex-Arii avait la charge: la Prestation Technologique Réseau et Idéoprojet (aides à destination des artisans), le fonds d’innovation sociale, le révélateur 4.0…. Le budget de l’agence est en baisse significative, à 4,7 millions d’euros (pour 6,9 millions d’euros en 2017), car elle transfère certaines compétences à la Région, pour se concentrer sur l’essentiel. Comme l’affirme Renaud Muselier, risingSUD ne s’éparpille plus, et devient le « bras armé de la région.»
À fond sur l’accélération, l’international et les OIR
Reste le principal, le coeur du réacteur de risingSUD, l’accélération, l’internationalisation, les grands projets du territoire, et les investissements étrangers.
Pour accélérer les entreprises à fort potentiel de croissance, risingSUD opère avec la BPI, le “Sud Accélérateur”, qui offre aux PME un accompagnement sur-mesure et de proximité pour les entreprises et leurs dirigeants, dans l’espoir d’en faire des ETI, et d’atteindre l’objectif fixé par Renaud Muselier de créer 50 000 emplois et 1,5 milliard d’euros d’investissement d’ici 2021. « Les entreprises passées par ce programme ont vu leur masse salariale augmenter de 60 % », indique Jean-François Royer le directeur général de RisingSUD. Les start-up peuvent elles bénéficier du Pass French Tech, pour une visibilité accrue et un accompagnement sur mesure.
Au niveau international, risingSUD se cantonne désormais aux destinations prioritaires ciblées par la Région Sud (États-Unis, Chine, Japon, Corée du Sud, pays de la Méditerranée et pays de l’Europe du Nord), et offre des bootcamp, un accès à des réseaux, et des expéditions sur quelques évènements comme le CES de Las Vegas et le salon du Bourget.
C’est au niveau du travail sur les huit opérations d’intérêt régional (OIR) que le rapprochement de la stratégie régionale est le plus évident. RisingSUD accompagne les entreprises régionales, en leur permettant d’intégrer de nouveaux partenariats, développer leur financement, et de bénéficier de conseils d’experts, mais abandonne le sourcing des entreprises, transféré à la région.
La dernière mission de risingSUD est l’accompagnement des investisseurs étrangers intéressés par la région Provence Alpes Côte d’Azur, et c’est sûrement dans ce domaine que la nouvelle identité anglophone aura le plus d’impact, pour rendre visibles les excellences régionales et accompagner les projets d’implantation.