Suite à l’interview de Maryse Joissains dans La Provence, de ce jeudi 12 octobre, le président de la Métropole Aix-Marseille Provence, Jean-Claude Gaudin, a décidé d’apporter quelques précisions notamment sur les dotations financières versées par la Métropole pour les habitants du pays d’Aix.
Farouche opposante à la mise en place de cette institution qu’elle a d’ailleurs baptisée la « monstropole », le maire d’Aix-en-Provence a confié à nos confrères « la Métropole c’est une horreur, c’est pire que ce que j’imaginais. On vient de nous enlever 80 millions d’euros d’investissement au Conseil de territoire du pays d’Aix. Nous allons être obligés de transférer la chaufferie à bois que nous venons de terminer, les voiries que nous refaisons complètement ainsi que l’eau alors que nous avons la moins chère de France. C’est l’horreur. Et dans le pays d’Aix, nous allons payer davantage d’impôts alors que nous aurons moins de services qu’auparavant. Comment voulez-vous que j’aime la Métropole ?».
Pour le président de la Métropole, les chiffres avancés sont erronés. « Sur un budget d’investissement métropolitain de 400 millions d’euros, le territoire du Pays d’Aix disposera, en 2018, d’une enveloppe de 146 millions d’euros. Ce montant est largement supérieur au poids démographique du territoire. Rapporté au nombre de ses habitants, il ne devrait être que de 81 millions d’euros par an. Le territoire du Pays d’Aix est donc particulièrement bien traité sur le plan budgétaire, d’autant que la Métropole finance également de nombreux projets d’envergure qui sont implantés dans ce secteur : l’Arena, pour un montant de 70 millions d’euros, le BHNS d’Aix, avec un budget de travaux de 30 millions d’euros en 2018 et la Salle de Musique Actuelle de la Constance, pour un coût de 20 millions d’euros ».
Sur la fusion de la Métropole avec le Département, la présidente du conseil de territoire du Pays est en revanche sur la même ligne que Jean-Claude Gaudin. « Moi, je ne veux pas que le Département soit absorbé par la Métropole. J’en ai parlé avec Martine Vassal, elle ne peut pas accepter qu’une structure qu’elle dirige, qui est dans le bonus financier, soit absorbée par une Métropole qui a déjà déposé le bilan avant même d’être née. »