A Aix-en-Provence comme à Marseille, la droite semble condamnée à se présenter désunie lors du premier tour des élections municipales de mars 2020. Face à Maryse Joissains, maire LR depuis 2001, empêtrée dans une affaire judiciaire mais qui a confirmé son souhait de briguer un quatrième mandat, Jean-Marc Perrin, membre de la majorité LR au conseil municipal d’Aix depuis 12 ans, se pose en recours face à au « cercle décisionnaire familial » en place. Joint par Gomet’, il se livre sur sa démarche de candidature.
« Je ne suis pas candidat contre Maryse Joissains, je suis candidat pour les Aixois »
Sa détermination, il l’affirme, il la trouve dans le soutien populaire reçu à Aix. « Je suis un homme de terrain, nous dit-il. J’ai entendu les Aixois me dire : il faut donner un nouveau souffle, il faut changer de mode de gouvernance, il faut changer cet équipage familial ». Toutefois, pas question de se désolidariser d’un bilan qu’il entend assumer. « Ce qui a été fait est plutôt bien, commente-t-il. Vous ne m’entendrez pas dire du mal sur le bilan ».
C’est bien un changement que souhaite incarner Jean-Marc Perrin, « de pratique, de méthode et de personnes, car un cercle toujours plus restreint dirige la ville d’Aix-en-Provence ». Selon lui, il aurait été sollicité pour incarner ce « renouveau, sans casser les codes aixois ». Pour le soutenir dans sa campagne, il pourra compter sur « des personnalités de qualité dans différents secteurs », des personnalités qu’il affirme lui avoir dit : « tu as un profil de leader, un profil de futur maire ».
L’élu LR du quartier de la Duranne se dit « prêt ». Prêt à affronter le poids lourd que représente Maryse Joissains à Aix, après « avoir fait son travail loyalement ». Néanmoins, à l’entendre, les temps ont changé : « j’ai senti au fil du temps une dégradation dans la relation entre les Aixois et Maryse Joissains, et elle n’a rien fait pour stopper cet éloignement ». Dans ce costume de dissident de la majorité LR qu’il se propose d’endosser, la ligne de crête est étroite : « nous avons fait beaucoup pour Aix, pas assez pour les aixois » résume-t-il pour illustrer sa démarche.