Après plus de six heures d’audition dans le bureau du juge, Jean-Claude dossier a donc été le premier ex-dirigeant du club a être mis en examen dans l’enquête sur les transferts présumés douteux de l’Olympique de Marseille entre 2009 et 2011. Et les charges sont lourdes.
Jean-Claude Dassier aura réussi une chose hier. Prendre de cours les journalistes qui attendaient sa sortie du tribunal de Marseille en début de soirée. Peu avant 21heures, l’ancien patron de l’OM s’est donc éclipsé en compagnie de ses deux avocats, maitre Thierry Herzog et Alain Barsikian, sans croiser personne.
En revanche, la demi-journée passée dans le bureau du juge n’a pas été de tout repos. Le magistrat a réussi à concrétiser ce qu’il tentait de faire depuis le début de l’enquête. A savoir, mettre en examen l’un des suspects dans cette affaire. Jean-Claude Dassier est donc poursuivi par trois chefs d’accusation : « abus de bien sociaux, association de malfaiteurs, faux et usage de faux ».
Jean-Claude Dassier est donc le premier suspect poursuivi à ce niveau-là dans cette affaire. IL y a quelques mois, d’autres dirigeants du club et anciens dirigeants avaient été placés en garde à vue. Parmi eux, Pape Diouf, Vincent Labrune [l’actuel président de l’OM, NDLR] mais aussi des agents de joueurs. Tous, sans exception, étaient ressortis sans aucune charge retenue contre eux.
D’autres mises en examen à venir ?
Mais ce dossier au contenu très technique ne permet pas en fait à la justice d’avancer aussi vite qu’elle le souhaiterait. C’est certainement une partie de l’explication de cette convocation, en deux temps de Jean-Claude Dassier. Les enquêteurs et magistrats ont pris le temps de dénouer le sac de noeuds que constitue les montages financiers autour des transferts de joueurs. Il est donc difficile d’exclure pour l’instant d’autres convocations dans le bureau du quatrième étape du palais de justice de Marseille.