La biotech Vect-Horus (Marseille) décroche un accord mondial avec Novo Nordisk

La société est aussi discrète que ses découvertes sont importantes… Vect-Horus, biotechnologie marseillaise comme le territoire aime en fertiliser, vient de décrocher un méga contrat avec le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk, l’un des leaders mondiaux du secteur.

Vect-Horus, spin-off de l’Institut de Neuro-physiopathologie (INP, UMR7051, CNRS et Aix-Marseille Université), co-fondée par Michel Khrestchatisky et Alexandre Tokay, conçoit et développe des vecteurs facilitant l’administration ciblée de molécules thérapeutiques et d’agents d’imagerie. La biotech a annoncé le 30 octobre avoir conclu un accord de licence mondial avec Novo Nordisk. Cet accord confère à Novo Nordisk une licence mondiale exclusive pour l’utilisation de la plateforme technologique de Vect-Horus « VECTrans », pour le transport de cargos dirigés contre des cibles spécifiques.

Selon les termes de l’accord, Vect-Horus qui a obtenu depuis sa création un total de 40 millions d’euros en fonds propres et en subventions recevra un paiement initial et ensuite, jusqu’à 327 millions de dollars liés à l’atteinte d’étapes réglementaires et commerciales dans le cadre de trois programmes qui restent confidentiels. En outre, « Vect-Horus est éligible pour recevoir des redevances échelonnées sur les ventes de produits » précise un communiqué de la société marseillaise basée à La Timone.

Les partenaires financiers historiques de Vect-Horus

Les partenaires académiques de Vect-Horus

Alexandre Tokay : « sécuriser une trésorerie à court terme importante »

« Nous sommes extrêmement heureux de collaborer avec Novo Nordisk, une entreprise mondiale de premier plan dans le domaine de la santé. Il s’agit d’une collaboration importante pour Vect-Horus, qui met en relief le potentiel de notre approche pour faciliter le ciblage de molécules vers différents organes », déclare Alexandre Tokay, directeur général de Vect-Horus. Pour lui, cet accord est une nouvelle étape importante dans la « stratégie visant à établir des partenariats commerciaux et à sécuriser une trésorerie à court terme importante pour mettre en œuvre notre technologie et nos programmes de développement. Nous sommes impatients de collaborer avec Novo Nordisk pour exploiter le potentiel de notre plateforme technologique et développer des traitements plus efficaces. »

Cité dans CNRS Innovation, Alexandre Tokay souligne les spécificité du modèle Vect-Horus : « Avec 38 employés, nous sommes une PME de croissance plutôt qu’une start-up. Nous ne sommes pas une biotech classique dans le sens où nous avons créé une plateforme technologique très innovante et compétitive à l’échelle mondiale. Cela nous permet aujourd’hui de générer un free cash-flow significatif et ce de manière relativement dé-risquée. » dans la même source Jamal Temsamani, responsable business de Vect-Horus revient sur le signature avec Novo Nordisk. « Notre collaboration avec Novo Nordisk a commencé avec une étude de faisabilité. Comme les résultats étaient prometteurs, le laboratoire a souhaité sécuriser notre technologie avec une licence pour utiliser nos vecteurs dans le cadre de trois de leurs programmes. C’est l’avantage de notre business model sous forme de plate-forme proposée à des tiers. »

« La capacité à cibler avec précision l’administration de produits thérapeutiques est essentielle à notre ambition visant à répondre aux besoins non satisfaits des maladies chroniques graves », déclare pour sa part Brian Vandahl, senior vice-president de Global Research Technologies chez Novo Nordisk. « Il s’agit d’une opportunité unique pour nous d’utiliser une collaboration externe afin d’alimenter nos propres processus d’innovation, dans le but commun d’améliorer les résultats en matière de santé. »

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