Lors du dernier « Breakfast by Sunmade », un déjeuner B to B sur le thème du sport et la métropole, le skipper Marc Thiercelin est venu faire un point sur son projet: créer une compagnie éponyme dans sa ville.
On a beau avoir fait plus de 700 000 kms sur la mer tout au long d’une riche carrière, avec plusieurs podiums sur les plus prestigieuses courses, il y a toujours un port, où l’on revient sans cesse. Marc Thiercelin a fait de Marseille son cocon. Etrange pour un Breton ? Pas tant que ça, car la ville a toujours eu une résonance particulière pour le navigateur : « Quand j’étais petit, je ne parlais que des Phéniciens et des grands peuples de navigateurs méditerranéens. Je les étudiais, ils me fascinaient. Puis la cité phocéenne possède une grande histoire maritime vieille de plus de 2 000 ans », c’est donc logiquement qu’elle est devenue sa maison et son port d’attache depuis maintenant dix ans.
Entre deux aéroports, et la centaine de vols long-courriers empruntés, le skipper travaille ardemment sur un projet: créer une compagnie chez lui, à Marseille. Autour de l’acquisition du trimaran ultime, ces vaisseaux des mers aux dimensions extravagantes avec un mât aussi haut que l’Arc de Triomphe, et une surface supérieure à deux terrains de tennis, le marin souhaite redonner une plus importante envergure maritime à Marseille. Ce rêve, dont il explique les fondements et l’état actuel au micro de Gomet’, est le fruit d’une lente maturation chez un entrepreneur qui a « employé par le passé plus de 300 personnes, et fait travailler 1 200 fournisseurs, donc le monde de l’entreprise, je connais. Je ne parle pas dans le vent. » Dans la ville du mistral, nul doute que celui-ci ne sera pas un obstacle pour faire avancer l’ex-Oman, son monstre des mers. Et qu’il permettra, à Marseille de rayonner plus ardemment sur toutes les rives du bassin méditerranéen.