À partir de ce 1er janvier 2024, la Ville d’Aix-en-Provence prend en charge les équipements sportifs et culturels de son territoire qui étaient précédemment sous le contrôle de la Métropole d’Aix-Marseille Provence. Après sa lutte menée par le maire Sophie Joissains depuis l’adoption de la loi de décentralisation 3DS et la suppression du conseil de territoire du Pays d’Aix, Sophie Joissains s’est exprimée avec satisfaction quant au transfert de ces responsabilités lors du dernier conseil municipal du 13 décembre et via les plateformes de communication de son parti politique, La Passion d’Aix, qui représente la majorité municipale. « La Ville continuera à mettre en œuvre des politiques publiques, notamment dans les domaines du sport et de la culture, à une échelle importante, et elle restera un laboratoire urbain, une ville d’importance capitale, reconnue bien au-delà de ses frontières » déclare Sophie Joissains qui a accédé à sa maire Maryse Joissains en 2021.
Transfert des compétences de la Métropole à la Ville : débat au sein du conseil municipal
A compter du premier janvier 2024, l’Arena, la salle de concerts du 6Mic, le stade Maurice David et les piscines Claude Mollet, Yves Blanc et Plein Ciel, autant d’équipements financés par la Métropole, seront sous la coupe de la commune. La majorité municipale aixoise se dit « rassurer de récupérer sous son giron » ces équipements. En pleine séance du conseil, l’annonce du transfert de compétences avait suscité un débat. Sophie Joissains avait partagé ses ressentis envers la Métropole qu’elle estime « mortifère » : « nous voulons qu’Aix soit acteur de son destin, puisse décider quoi qu’il se passe. Cette Métropole est mal barrée et à trois milliards d’euros de dettes, si elle garde nos équipements et qu’elle décide que demain il faut fermer nos piscines elle le fera… je veux que les Aixois restent maîtres de leur destin » soutient le maire, reprenant les accents de sa mère Maryse, grande spécialiste de la stigmatisation de ce qu’elle appelait la « monstropole.»
L’opposition, à gauche s’inquiète des nouvelles charges que la gestion des équipements va impliquer, « L’Arena entre autres a une dimension beaucoup plus large que le Pays d’Aix, il faut sortir de cet ego, pourquoi ne pas devenir fer de lance de la Métropole en agitant par le bien et par le progrès au lieu de nous renfermer sur nous-même ? » a fait entendre Gaëlle Lenfant. « A t-on bien mesuré les risques ? » questionne Marc Pena, chef de file d’Aix en Partage. Ce à quoi le maire d’Aix rétorque : « pour l’instant la dette récupérable est égale à 2% de notre investissement par an, c’est correct. Sur le plan technique, nous pourrons conserver les équipes techniques en place, ce que nous voulons c’est la maîtrise de nos équipements ». A sa droite, Anne-Laurence Petel, élue Renaissance (groupe Aix au Cœur) déplore le discours du maire « qui fait délibérément peur » sur l’avenir de la Métropole. Anne-Laurence Petel et ses camarades de la macronie aixoise votent contre. Le transfert des équipements a bien été acté, engageant la Ville d’Aix pour quelques années au minimum.
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