Genes’ink, Novadem, Optimum Tracker, Helio Pur, Think&Go, Solable, HySiLabs… de nombreuses start-up du territoire ont bénéficié du dispositif d’amorçage de Provence, plus connu sous le nom de DAP. Il s’agit d’un prêt d’honneur à taux zéro pour les porteurs de projets technologiques et innovants, pouvant aller jusqu’à 40 000 euros. C’est cette somme maximale dont a bénéficié le 100e lauréat : Adequabio.
Cette start-up, créée par Daniel Garcia (chercheur CEA) et Camille Escoffier (ingénieure en biotechnologies), est spécialisée dans la dépollution, grâce à l’utilisation des bactéries photosynthétiques. Son premier produit, le Phytobarre, s’adresse au monde agricole. Il s’agit d’une station qui allie deux phénomènes pour traiter les effluents phytosanitaires : l’évaporation et la dégradation bactérienne en milieu liquide. Simple d’usage, l’utilisateur doit verser chaque année, en début de saison agricole, le sachet de bactéries dans les bassins de la station. Le DAP va permettre à Adequabio de développer une pré-série pour ces bactéries photosynthétiques.
Lors de sa création en 2003, l’objectif du DAP était d’attirer et d’implanter durablement sur le territoire des projets innovants et technologiques à forte potentialité de développement. Pari aujourd’hui réussi : « Depuis son lancement, le DAP a permis de créer 83 entreprises pour plus de 550 emplois », indique Isabelle Corbin, directrice de Pays d’Aix Développement.
Des énergies nouvelles à la micro-électronique, en passant par l’aéronautique, la santé et le numérique, tous les domaines de l’innovation sont concernés. Pour être éligible, trois conditions : en faire la demande avant d’avoir créé l’entreprise, vouloir s’implanter en Pays d’Aix et pouvoir justifier du caractère technologique et innovant du projet. Lorsque le projet est retenu, le montant et les conditions définitives du financement sont validés par le comité d’engagement. Les fonds alloués seront remboursables avec différé : à partir du premier exercice positif de la société ou trois ans après sa création. Le remboursement est alors échelonné sur cinq ans.