Dans le 16e arrondissement de Marseille, les barrières qui entourent le Fortin de Corbières et gênent l’accès à la plage passent aux mains de la justice. Le parquet a ordonné une enquête confiée à la sécurité publique, selon les informations du journal La Provence. Ces barrières ont été construites fin juillet, à l’initiative de Jean-Christophe Marquet, locataire du bâtiment dont la ville est propriétaire. Cet ancien joueur de l’OM gère une société d’événementiel, JCM Events, lui permettant d’exploiter la bâtisse pour organiser des séminaires, soirées privées ou des mariages.
Dès leur installation, des riverains et des élus ont dénoncé une privatisation de la voie publique ne respectant pas les lois. L’enquête du parquet fait suite à deux saisines du procureur : l’une par Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhone datées du 21 août, et la seconde le 22 août, par Fathi Bouaroua, habitant du 16e arrondissement et militant. « Un espace public ne peut pas passer au domaine privé comme ça. Il faut un déclassement des biens du domaine public puis une enquête publique », détaille Fathi Bouaroua. De plus, la loi littoral dispose du littoral pour tous, rappelle le militant. « Si ça n’aboutit pas, je serai prêt à lancer une procédure de référé pour faire annuler ces installations illégales. » Dès le 20 août, Fathi Bouaroua a lancé une pétition en ligne. Elle récolte déjà plus de 2 200 signatures sur 2 500 nécessaires.
Les élus du parti communiste ont également réagi : Jean Marc Coppola, conseiller municipal du 8e secteur et Valérie Diamanti, conseillère municipale du 8e secteur ont envoyé le mercredi 28 août une lettre ouverte au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Ils demandent une clarification sur la régularité ou non de ces installations.