C’est une lettre signée de Catherine Barbaroux, déléguée nationale de La République en marche ! Elle est adressée à François-Michel Lambert et lui a presque « tiré les larmes », de ses propres dires. Une déclaration en bonne et due forme pour signifier au député sortant de la 10e circonscription qu’il est « le seul candidat investi par La République en marche ». Un courrier nécessaire pour clarifier la situation après un temps de flottement. En effet, François-Michel Lambert, qui remplissait les conditions, avait été investi par le mouvement le 12 mai dernier, puis suspendu. C’est François-Michel Lambert lui-même qui a porté à la connaissance du comité EM la présence d’une condamnation pour diffamation figurant sur son casier judiciaire, celle-ci, liée à une action politique comme « lanceur d’alerte » dans l’affaire de l’écotaxe.
Hier, le tribunal de Grande Instance de Lille a statué en faveur de François-Michel Lambert, excluant ainsi la mention de la condamnation au bulletin n°2 de son casier judiciaire. « On savait pertinemment que ça se passerait comme ça, et nous avions anticipé les choses, c’était juste une question de temps », confie François-Michel Lambert, soulagé. En effet, dans un courrier lui étant adressé en date du 30 mai, Catherine Barbaroux stipule que « dès lors que le bulletin numéro 2 de votre casier judiciaire sera de nouveau vierge, vous trouverez automatiquement votre investiture officielle par La République en marche ». C’est donc chose faite depuis hier, d’autant que cette « démarche n’étant pas jugée comme rédhibitoire, par exemple dans le récent projet de loi de moralisation par François Bayrou », écrit Catherine Barbaroux. Si François-Michel Lambert n’a jamais perdu le soutien du parti, cette période a rendu « difficile » la campagne du député sortant.
Subissant les assauts répétés de ses adversaires, notamment sur cette affaire de condamnation, « jetant le doute », le candidat affirme avoir été malmené ces dernières semaines par notamment Bruno Genzana, (Les Républicains) et Serge Perottino (sans étiquette). Bruno Genzana qui ne se prive pas de taxer François-Michel Lambert de « député fantôme », (voir notre vidéo), ce dont le député sortant se défend naturellement. « Nous sommes dans une circonscription très particulière, avec de forts enjeux, la présence du Val Tram, Alteo, ou encore la centrale biomasse de Gardanne, (dont le tribunal administratif de Marseille vient d’annuler le permis d’exploitation), il faut avoir du courage ». Face à la menace du FN, il a tenté de convaincre les électeurs déçus. « Ceux qui votent FN ne sont pas tous des fachos, il faut leur redonner confiance ». À deux jours du scrutin, François-Michel Lambert se dit serein. « La trajectoire est bonne », annonçant que ce sont aussi les « derniers soubresauts d’un système » pour lequel, s’il est élu, il compte bien mettre un terme.
Bruno Genzana candidat Les Républicains et UDI, à l’occasion de la venue de François Baroin.
Les autres candidats de la 10e circonscription.
Jean-Claude Valiente (Lutte ouvrière)
Eric Sordet (Parti communiste français)
Jacques Charton (France insoumise)
Rémy Carrodano (Europe-Ecologie-les Verts)
Vincent Coulomb (Parti socialiste)
Josiane Guey (Divers gauche)
Patrice Daudé (Confédération pour l’homme, l’animal et la planète)
Serge Perottino (sans étiquette)
Frédéric Leclair (sans étiquette)
Bastien Beaudoin (sans étiquette)
Bruno Genzana (Les Républicains)
Lucie Desblancs (Divers droite)
Gaël Frechet (Union des patriotes)
Olivier Bianciotto (Parti de la France)
Laurent Jacobelli (Front national)Liens utiles
Retrouvez ici la présentation de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône
Présentation des 16 circonscriptionsLa question de l’extrait de casier judiciaire en politique
Aujourd’hui, si vous souhaitez vous procurer un extrait de casier judiciaire, vous pourrez constater si des mentions y figurent, sur le bulletin n°2 ou sur le bulletin n°3. Pour candidater à une élection, un extrait de casier judiciaire vierge n’est pas nécessaire. Mais, le parti La République en Marche l’a unilatéralement imposé à tous les candidats investis.