Avant le Penelope Gate, la candidate sortante Valérie Boyer voyait sa réélection toute tracée dans la 1ère circonscription. Elle s’imaginait sans doute même ministre sous la présidence de François Fillon mais la défaite présidentielle a tout remis en question. Dorénavant, elle va devoir se battre pour conserver son siège acquis de justesse en 2012 avec seulement cinq cents voix d’avance sur Christophe Masse.
Cette catholique pratiquante de 52 ans est bien implantée dans la circonscription car elle est également maire du 6ème secteur qui couvre les 11ème et 12ème arrondissements de Marseille. Mais elle va avoir fort à faire pour ces élections qui s’annoncent très compliquées avec 22 postulants en lice. Face à elle, Pascal Chamassian, le candidat de La République en marche, espère convaincre les électeurs de donner une large majorité au nouveau Président de la République. « Il y a un nouveau mouvement porteur d’espoir qui est en train de naître avec Emmanuel Macron, il faut lui donner les moyens de mettre en œuvre sa politique », insiste-t-il.
Pascal Chamassian en marche contre le Fn
Conseiller municipal du 6ème secteur de 2008 à 2014, Pascal Chamassian estime être légitime sur ce territoire. Après avoir quitté momentanément la vie politique, ce cadre de la communication chez Orange a pris le temps de réfléchir sur son engagement avant de repartir avec En Marche : « Au moment où je me demandais de mon côté comment faire pour redonner du sens au rôle politique au-delà des clivages classiques, j’ai été contacté en septembre par le parti qui cherchait des référents locaux. J’ai ensuite été séduit par le système novateur des investitures proposé par le mouvement que j’ai suivi comme n’importe qui », raconte-t-il. Malgré la victoire de son champion à la présidentielle, il reste challenger dans une circonscription qui a placé le Front national en tête au premier tour avec 29,6 % des voix tandis qu’Emmanuel Macron n’est arrivé que quatrième derrière François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. « Le Front national est mon adversaire de toujours. Le vote pour Marine Le Pen est l’expression d’une colère que je peux comprendre mais maintenant, on doit faire de la pédagogie auprès des électeurs. S’ils regardent notre programme en détail, ils y trouveront les réponses à leurs questions », affirme-t-il.
Le FN se voit déjà au 2nd tour
Le candidat du Front National, Franck Allisio, part au combat confiant avec de bonnes chances d’atteindre le second tour de ces législatives. Conseiller régional en Provence-Alpes Côte d’Azur, il a fait ses premières armes chez les Républicains, participant activement à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et travaillant auprès de Roger Karoutchi quand ce dernier était Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement. Il a ensuite rejoint le FN en 2015 en vue des élections régionales.
Une gauche dispersée
A gauche, l’offre est pléthorique. Le Parti Socialiste a investi Gérard Oreggia, le président de la ligue régionale de triathlon mais il risque d’avoir du mal à rassembler face aux autres postulants Europe Ecologie (Anne-Marie Danièle), LFI (Bernard Borgialli), PCF (Christine Didon), et LO (Marc Cecon) ou encore France Gamerre, Présidente d’honneur d’Europe Ecologie investi par le parti radical de gauche.
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