Elus, spécialistes des questions liées au numérique et autres personnalités sont invités par Arsenic, l’Association régionale de soutien aux espaces numériques de l’information et de la communication à échanger dans les locaux de la Maison du Tourisme de Martigues.
Le thème de cette année tombe en plein dans l’actualité alors que le mouvement contre la la loi travail continue. Il s’agit en effet durant ces journées de réflexion de s’interroger sur « l’impact du numérique sur le travail, l’emploi et l’activité ». Une thématique tout à fait dans l’ère du temps, « tant les innovations technologiques bouleversent le monde du travail, l’entreprise ou encore l’administration publique. Elles ont en effet engendré une transformation radicale du travail, à la fois en termes de rapport de l’individu à son environnement de travail et en termes organisationnels. Une évolution des pratiques qui implique également une transformation des métiers » souligne Arsenic.
De nombreux enjeux.
Ces bouleversements comportent de nombreux défis et enjeux pour nos sociétés. La formation initiale comme continue (reconversions professionnelles …) doivent s’adapter à cette révolution. Il faut ainsi repérer les branches porteurs et répondre à leurs besoin. La performance des entreprises et des collectivités est également remise en cause tout comme la qualité de vie au travail. « Le numérique entraîne plusieurs modifications telles qu’une intensification du travail, un empiétement du travail dans la vie privée, une modification de l’environnement du travail des cadres » soulignent les organisateurs. Mais les nouveaux outils ne proposent-ils pas de noivelels solutions pour créer, se déplacer et au total devenir plus libre ? La preuve ? Le développement de cadres de travail nouveaux. La transformation numérique crée une hétérogénéité des lieux de travail (tiers lieux, fablab, co-working …) et des nouvelles formes d’emplois (multitasker, multi-employeurs, mi-temps, coopératives d’activité et d’emploi, auto-entrepreneur … ).
La fonction “manageriale” doit se renouveler explique Arsenic : « Le numérique apporte à la fois une autonomie et un contrôle plus important dans le monde du travail. Le salarié se trouve entre une organisation hiérarchique et un travail en réseau. »
Repères :
Quelques chiffres clés
> L’économie numérique représente 5,5% du PIB et 3,3% des emplois de l’économie française (Source: septembre 2015-Rapport Metting sur la transformation numérique de l’économie et du travail).
> Les secteurs en cours de transformation du au numérique (commerce, industrie, administration, enseignement …) représentent 60% du PIB.(Source: septembre 2015-Rapport Metting sur la transformation numérique de l’économie et du travail)
> 4,5 millions de pluri-actifs (soit 16% de la population active) c’est-à-dire qu’ils cumulent plusieurs activités professionnelles (Source: août 2015-étude de Salon des micro-entreprises) > 42% des emplois potentiellement “automatisables” à l’horizon de 20 ans (Source: Rapport “Les classes moyennes face à la transformation digitale”, Roland Berger, octobre 2014) > Reunic 2016 : un programme très dense. Les trois journées de rencontres seront rythmées par une alternance de conférences- débats, de Revcamps, d’ateliers participatifs, de temps d’échanges d’informations et de pratiques ou encore d’une démonstration et de WorkingCamps.
Un grand débat en ouverture
> Le temps fort de l’événement est la conférence annuelle régionale des élu(e)s, qui aura lieu le mardi de 10h à 12h ce mardi 31 mai, avec la présence de nombreux élu(e)s au numérique : Daniel Sperling (conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur délégué au numérique et adjoint au numérique au maire de Marseille), Claudy Lebreton (ancien président du Conseil Départemental des Côtes-d’Armor et de l’Assemblée des Départements de France, auteur du rapport au gouvernement “Les territoires numériques de la France de demain » et Gérard Bramoullé, vice-président de la Métrople Aix Marseille Provence en charge du territoire numérique et de l’innovation technologique. Un débat qui sera animé par Jean-François Eyraud, journaliste et président de Gomet’. Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au numérique, lancera la journée par une allocution en visio-conférence.
Le programme complet