Tout d’abord quel bilan tirez-vous de ces quatre semaines dans la vie politique ?
Claire Pitollat. Humainement il y a plein de gens qui ont été de bonnes volontés, donc ça fait chaud au cœur. C’était une période riche et intense en rencontres. On a eu énormément de soutien des militants, chacun dans les capacités qu’il pouvait apporter, en fonction de leurs disponibilités. Je le rappelle, mais ce sont des militants qui travaillent, qui ont déjà beaucoup de choses à faire. Le soutien humain m’a porté. Puis il y a eu de nombreuses rencontres et discussions, avec bien souvent des paroles qui s’adoucissent. Je trouve que l’enrichissement, de ces quatre semaines, provient des contacts, des rencontres avec des personnes de différents horizons, de tous bords.
Qu’avez-vous trouvé, de plus difficile durant cette campagne de premier tour ?
C.P. Le plus difficile est la gestion du temps. Car sur le mois, nous n’avons eu réellement que trois semaines où nous avons pu disposer du matériel de campagne. Il est donc évident que nous partions avec un handicap. Il y avait un décalage énorme avec les autres candidats qui avaient commencé bien plus tôt. Mais au-delà de ça, je viens de la société civile, donc la nécessité de se faire connaître face à mes concurrents était très compliquée. Voici, les grandes difficultés de la campagne, mais comme on a pu le voir lors des présidentielles, les militants sont présents, ils sont prêts à agir pour le renouveau. Et cela m’a beaucoup aidé.
Entre la Claire Pitollat de maintenant et celle post investiture, y-a-t-il eu un changement ?
C.P. Beaucoup de choses ont changé, et j’ai énormément appris. Je n’ai pas du tout fait, ce que j’ai l’habitude de faire dans mon métier au quotidien, je travaille sur des sujets techniques. Toutefois, il y a cette même idée, de systématiquement écouter, analyser, synthétiser. Il y a une démarche que j’avais un peu. Mais le fond du sujet est totalement nouveau, donc bien sûr il y a maintenant une Claire Pitollat enrichie et grandie de ses échanges.
Le contact avec la population procure quel sentiment ?
C.P. C’est extrêmement galvanisant de voir toutes ces personnes qui ont des attentes, des difficultés, qui ne savent plus vers qui se tourner. Cette situation est déroutante, entendre tellement de gens exprimer leurs problèmes, mais en écoutant le regard s’éclaire vite, et quand on parle de l’espoir que nous portons dans ce mouvement politique, cela devient plus facile.
Avez-vous anticipé la prochaine semaine qui arrive ? Quels sentiments vous habitent en ce moment ?
C.P. Nous avons anticipé bien évidemment, chacun à sa feuille de route. Il y a une excitation, mais aussi quelque chose de l’ordre de l’étonnement et de la surprise. Il ne faut pas oublier que c’est une circonscription très ancrée à droite et là on vire en tête. Après les émotions le soir du premier tour, car nous étions là pour vivre pleinement ce moment, nous nous sommes remis au travail dès le lendemain.
Le soutien.
Candidate dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, Annie Lévy-Mozziconacci s’est présentée sous la bannière de la majorité présidentielle. Face à la candidate officiellement investie par La République en marche, elle n’a réalisé de 3,37%, mais elle appelle néanmoins à barrer la route au député sortant, Dominique Tian (LR-UDI), en votant pour Claire Pitollat.> Retrouvez la présentation de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône.
> La présentation des seize circonscriptions des Bouches-du-Rhône
> [Législatives] 2e circonscription : Claire Pitollat (Rem), la candidate qui marche face à Dominique Tian (LR)