Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe a présenté son gouvernement de 22 membres, parmi lesquels figure Nicolas Hulot, nommé ministre d’Etat, à la Transition écologique et solidaire. Il travaillera avec Elisabeth Borne, nommée ministre chargé des Transports. L’ancien animateur d’Ushuaïa avait déjà été plusieurs fois sollicité par le passé pour intégrer des gouvernements, notamment par Chirac et Sarkozy, mais aussi Hollande. Raymond Lloret, candidat du mouvement citoyen « C’est à Nous », défendant les causes et les enjeux écologiques dans la 9e circonscription des Bouches-du-Rhône, salue cette nomination, mais émet quelques réserves : « J’ai confiance en cet homme honnête, mais j’espère en premier lieu qu’il n’a pas été nommé comme caution d’un gouvernement libéral, pour qui les marges de manœuvre seraient restreintes voire inexistantes. L’avantage est qu’il n’est pas vraiment carriériste, et qu’il a souvent refusé le poste qu’il accepte aujourd’hui », souligne le plus jeune candidat de sa circonscription. Le nouveau ministre hérite de nombreux dossiers brûlants, comme notamment celui des boues rouges. « Accepter un poste de ministre d’Etat alors que le Premier ministre de droite n’a jamais fait de l’écologie sa priorité, c’est risqué. Forcément, afin d’éviter que Nicolas Hulot soit en position de faiblesse, il est nécessaire que des compromis soient faits.» Pour lui, malgré l’espoir que suscite cette nomination elle demeure « comme l’on peut l’imaginer, soumise à conditions. Reste à savoir lesquelles. A-t-il négocié l’arrêt du déversement des boues rouges ?», s’interroge le candidat qui fait de cet épineux sujet des boues rouges un axe fort de campagne.
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